[Révolution démocratique au Sénégal] De la prison au Palais, le triomphe de la maturité politique (contribution)

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 28-3-2024 (crocinfos.net)—De la prison au Palais de la République par les urnes : c’est Dieu qui est fort!!! Mais les sénégalais n’étaient pas faibles.

Il n’y a aucune honte à reconnaître et imiter la maturité politique des sénégalais et la solidité des institutions républicaines du Sénégal.

Dix jours avant leur entrée tardive en campagne par le fait du prince, Bassirou Diomaye Faye et son président du parti Pastef,  Ousmane Sonko étaient les prisonniers politiques du président sortant Macky Sall. Outre la complicité, l’altruisme, l’abnégation, le courage, la détermination et la clairvoyance de ce duo de politiciens de la quarantaine, tous les africains et citoyens du monde épris de paix et de démocratie doivent saluer et envier la maturité, l’éducation, la formation et le sens élevé de l’intérêt supérieur de la nation des citoyens sénégalais. Leur respect pour la solidité des institutions force le respect.

L’ex-président Macky Sall aurait pu éviter les morts et les martyrisassions inutiles dont il est comptable. Sans ses basses manœuvres politiciennes il aurait évité la sortie par le chat de l’aiguille.

Le monde grâce aux réseaux sociaux est devenu un village planétaire où tout se voit, s’entend et se sait en direct. Plus rien ne peut être caché aux peuples. Surtout pas à cette génération qui n’a aucun lien affectif avec la colonisation. L’émancipation des peuples africains s’arrache irrésistiblement par des combats politiques sans complexe.

Par des élections limpides, apaisées au bon ton sans injures ni dérapages nocifs, significatifs, le Sénégal, son peuple, sa jeunesse responsable et ses institutions solides, crédibles invitent tous les pays notamment africains à faire mieux. Aucun peuple n’acceptera bêtement sans réaction la falsification des données électorales. Pour une fois, un peuple africain a mûrement, librement choisi un programme qui l’a séduit et non un homme qui le drague par son charisme. Le peuple sénégalais a refusé que l’Occident choisisse ses leaders politiques à sa place. Plus jamais d’ingérence étrangère inacceptable.

‘’Aucun peuple n’acceptera bêtement sans réaction la falsification des données électorales. Pour une fois, un peuple africain a mûrement, librement choisi un programme qui l’a séduit et non un homme qui le drague par son charisme.’’

Il n’est pas superflu de souligner que le déroulement des élections présidentielles au Sénégal si apprécié par les nationaux et observateurs étrangers a été entièrement organisé par le ministère de l’intérieur du gouvernement sortant. Et les deux prisonniers politiques de Macky Sall sont par un score indiscutable de 54, 28 %   confortablement au palais de la république. Les commissions électorales dites indépendantes qui ne sont pas la panacée gagneraient à imiter le remarquable travail effectué par les fonctionnaires sénégalais. il n’y-a aucune gêne  aucune honte à imiter chez le voisin les recettes qui sauvent des vies humaines et font avancer le pays : Recensements corrects, listes électorales fiables de consensus respectant la loi,  bureaux de vote, isoloirs sécurisés, urnes transparentes scellées, ancres indélébiles et  dépouillements accessibles aux accesseurs des candidats ,aux observateurs et journalistes reporters accrédités . Une compilation et publication rapide des résultats officiels. Désormais, il y va de la crédibilité des futures élections, de la stabilité et de la paix dans nos pays. Il appartient aux partis politiques et leurs candidats de présenter aux peuples un programme prometteur convaincant.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.