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[Santé Alerte] La fièvre hémorragique de Crimée-Congo signalée aux portes de la Côte d’Ivoire

-9 cas de décès au Mali

-Le Burkina-Faso prend des dispositions sanitaires

Des cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo viennent d’être signalés le 1er février 2020, faisant cas de 18 personnes atteintes et 9 cas de décès au Mali (pays frontalier au nord de la Côte d’Ivoire), dans la région de Mopti.

C’est le confrère, https://maliactu.net, qui relaie l’information dans publication du 15 février 2020, à la suite d’un entretien avec Dr Dramane Samaké, infectiologue, chef du service médecine à l’hôpital Somine Dolo de Mopti. L’interviewé révèle que sur un total de 18 personnes atteintes le 1er février 2020, 9 cas sont décédées.

À l’en croire, ces malades présentaient de la fièvre, des vomissements, la diarrhée. « Certains d’entre eux ont fait des saignements, lors des vomissements et des saignements dans les urines, donc nous avons fait les investigations lorsqu’ils ont été admis, il s’est trouvé effectivement que c’est le virus Crimée-Congo qui est à l’origine de leur maladie », a-t-il expliqué.

Selon Dr Dramane Samaké, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie virale, à l’origine d’une fièvre qui s’accompagne de divers signes. Notamment, la fièvre, les maux de tête, les vomissements, la diarrhée. Mais parfois, le malade peut avoir des saignements.

A l’origine, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie qui est transmise d’abord aux animaux par les tiques et par la suite à l’homme en manipulant les liquides biologiques issus de ces animaux lors des abattages, mais  les tiques peuvent contaminer directement l’homme par piqûre.

Dans une circulaire du Secrétariat général du ministère de Santé du Burkina Faso du 7 février 2020, ce pays voisin au Mali et à la Côte d’Ivoire prend toutes les dispositions sanitaires. Le signataire de la circulaire, Dr Landaogo Soutongonoma Lionel Wilfrid Ouédraogo, invite les directeurs régionaux de la santé, les directeurs généraux des Centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHR et CHU) à ‘’un renforcement de la surveillance épidémiologique suite à une épidémie fièvre Crimée-Congo, surtout aux points d’entrée et dans vos structures sanitaires respectives à travers l’application des directives relatives aux fièvres hémorragiques virales contenues dans le Guide SIMR 2016 et dans l’aide-mémoire ci-joint.’’ (attachment (2))

Par ailleurs, Dr Dramane Samaké indique que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo existe depuis 1945. « La première épidémie a été découverte en Crimée et la seconde au Congo, c’est pourquoi la maladie porte le nom virus Crimée-Congo ». Selon lui, c’est la première fois le Mali enregistre cette épidémie sur son sol.

Plus de deux semaines après, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire semble ne pas être alerté.

Le Montagnard

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