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[Santé communautaire] Le centre de la Riviera-Palmeraie sort de sa léthargie

-L’ex-PCA visé par la justice

-Ce que le conseil de veille et de surveillance a réalisé en 100 jours

Abidjan, le 6-12-2021 (crocinfos.net) Le président du conseil de veille et de surveillance du centre de santé urbain communautaire de la Riviera-Palmeraie, André Sérikpa Zokou, a fait le bilan de gestion des 100 jours de son équipe, au cours d’une conférence de presse, le dimanche 5 décembre 2021, à Abidjan.

Face aux journalistes, le président du comité de veille et de surveillance (CVS) du centre de santé urbain communautaire (Csucom) de la Riviera-Palmeraie a fait l’historique de la mauvaise gestion de son prédécesseur, Kouao Aka Francis, et de son conseil d’administration qui ont valu leur suspension par le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, le 17 août 2021.

Le président du conseil de veille et de surveillance du centre de santé urbain communautaire de la Riviera-Palmeraie, André Sérikpa Zokou (en chapeau), et ses proches collaborateurs

Cette décision judiciaire a valu la désignation de André Sérikpa Zokou pour suppléer Kouao Aka Francis, jusqu’à ce que le Tribunal vide sa saisine sur l’action en annulation de l’assemblée générale ‘’confligène’’ du 21 juillet 2021, au cours de laquelle, le président du conseil d’administration suspendu, Kouao Aka Francis, et son conseil auraient introduit à la table de séance des personnes non adhérentes. Pire, selon le conférencier, le PCA suspendu n’a pas pu produire les documents attestant qu’il a un niveau d’étude de BAC+3, or, il a toujours soutenu qu’il avait un niveau BAC+7.

Cependant, en lieu et place des documents de preuve, il n’a produit qu’un certificat de perte du 35e arrondissement. « À l’audience, Monsieur Kouao qui nous disait avoir le niveau d’étude de BAC+7 a finalement reconnu devant le juge n’avoir obtenu ni le BAC, encore moins un diplôme de l’enseignement supérieur», a indiqué M. Sérikpa.

L’audit du cabinet, Evolutis, allant de juin 2017 au 20 août 2021, diligenté par le CVA, a révélé, selon le président un détournement de 239 millions FCFA. Non sans laisser le centre de santé dans ‘’état délabré’’ avec des ‘’agents payés en deçà du SMIG’’.

L’ex-PCA visé par la justice

M. Sérikpa s’est donc engagé à relever ce défi, tout en promettant que ‘’l’affaire connaîtrait une suite judiciaire’’. « C’est le bien de la communauté et non le bien d’un individu, nous exécutons la demande de la communauté », a coupé court le conférencier.

La carte de l’aire sanitaire du CSUCOM de la Riviera Palmeraie

Concernant le bilan financier des 100 jours de son équipe, allant du 30 août au 1er novembre 2021, les ressources générées par les différentes activités du CSUCOM de la Riviera-Palmeraie sont de 72 253 500 FCFA contre la somme de 18 000 000 FCFA déclarée comme recette par l’ex-PCA sur une période de deux ans.

La nouvelle équipe nommée par les soins du président André Sérikpa Zokou est composée d’un président du conseil d’administration intérimaire, d’un premier vice-président, d’un deuxième vice-président, d’un trésorier général et d’un secrétaire général.

Selon le conférencier, cette équipe a embauché six agents (un gestionnaire, un comptable, 3 agents d’hygiène, et un magasinier), elle a procédé à l’augmentation des salaires des agents d’hygiène à 50%, ainsi qu’à l’augmentation des primes de tous les agents à 30%.

Elle a engagé plusieurs démarches à l’endroit de la communauté pour donner un visage humain au centre de santé. Les travaux réalisés au sein du centre qui comprennent, entre autres, l’achat de nouveaux climatiseurs, de carrelage et d’embellissement, d’achat de lits médicalisés, de paiement d’arriérés de factures des certains partenaires ont été évalués à 51 millions FCFA.

Le conseil de veille et de surveillance, créé pour arbitrer, veiller au respect des textes et surveiller la gestion, tant financière qu’administrative du conseil d’administration a aussi le pouvoir de proposer la démission du conseil d’administration. « Il est l’oreille et l’œil de la communauté et du ministère de la Santé », a expliqué M. Sérikpa.

À la prochaine assemblée générale, le conseil de veille et de surveillance souhaite rebaptiser le centre  Pierre N’gou Dimba, nom de l’actuel ministre de la Santé, ce, pour l’honorer  et lui témoigner leur amitié et leur reconnaissance pour avoir habité dans le quartier et ‘’avoir beaucoup fait pour le quartier.’’

Par ailleurs, la communauté du centre de santé urbain communautaire de la Riviera-Palmeraie attend que le contentieux judiciaire de l’affaire en cours soit vidé pour sortir de la longue ‘’perfusion’’ dans laquelle il est plongé depuis plus de trois mois pour aller à une assemblée élective et mettre en place un bureau, selon les textes des établissements sanitaires communautaires.

Une visite guidée dans le centre a permis de découvrir ce qui a été fait dans cet établissement de premier contact, ‘’même si beaucoup reste à faire’’, selon M. Sérikpa.

Bienvenue R.

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