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[Sécurisation des frontières] Le commissaire de police mixte de Zouan-Hounien mobilise les populations lors d’une rencontre de sensibilisation

Abidjan, le 2 juillet 2023 (crocinfos.net) Dans son allocution, Kra Didier a souligné que toutes les activités frontalières ont repris, notamment la libre circulation des personnes et des biens depuis le 15 février 2023, date à laquelle le gouvernement a annoncé l’ouverture des frontières terrestres. Cette décision a été prise en raison de l’évolution favorable de la situation sanitaire mondiale et de la reprise des activités économiques. Après plus de deux ans de fermeture, les frontières ont donc été rouvertes conformément au décret en vigueur.

Cependant, il faut reconnaître que cette ouverture des frontières terrestres intervient dans un contexte régional marqué par l’avancée du terrorisme et des mouvements djihadistes, sans oublier la recrudescence de la criminalité transnationale organisée.

En effet, la criminalité transnationale organisée englobe toutes les activités criminelles graves, motivées par le profit et ayant un caractère international impliquant plusieurs pays. Ce type de criminalité menace la paix, la sécurité humaine, entraîne des violations des droits de l’homme et mine le développement économique, social, culturel, politique ainsi que celui de la société civile.

Conséquence, chaque année, de nombreuses vies sont perdues en raison de la criminalité transnationale organisée, notamment en raison des problèmes de santé liés à la drogue et à la violence, des décès par arme à feu, ainsi que des peu de méthodes scrupuleuses utilisées par les trafiquants d’êtres humains et de migrants. Les populations sont confrontées aux trafics de drogue, de migrants, à la traite des êtres humains, au blanchiment d’argent, aux contrefaits, au trafic d’armes à feu, au trafic d’espèces sauvages et à certains aspects de la cybercriminalité, comme l’a souligné le commissaire de police mixte de Zouan-Hounien.

‘’Chaque année, de nombreuses vies sont perdues en raison de la criminalité transnationale organisée, notamment en raison des problèmes de santé liés à la drogue et à la violence, des décès par arme à feu, ainsi que des peu de méthodes scrupuleuses utilisées par les trafiquants d’êtres humains et de migrants.’’

Selon lui, il est évident que la criminalité transnationale organisée et le terrorisme évoluent constamment et transcendent les frontières, sociales, linguistiques et géographiques. Face à cette situation, il a exhorté l’ensemble de la population à s’opposer à ces phénomènes. Il est essentiel d’établir des limites et de faire respecter les règles de conduite par tous et pour tous.

Le concept ”agir, ensemble, pour la sécurisation des frontières” a été lancé en présence du sous-préfet. Ph.Dr.

Il a sensibilisé les habitants de Dohouba, Deineu et Banneu à abandonner l’idée selon laquelle la sécurité est exclusivement assurée par les forces de défense et de sécurité : “Vous devez qu’après la crise postélectorale de 2010, l’État a mis en œuvre la doctrine de la police de proximité par le biais du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Cette doctrine met en évidence une coparticipation à la sécurité. La police et la population sont des partenaires dans la gestion de la sécurité. Vous devez comprendre que les agents des forces de défense et de sécurité que vous voyez ici, ainsi que vous-mêmes, doivent gérer ensemble les questions de sécurité locale.”

Il les a invités à fournir des informations et des renseignements de manière absolue et en temps réel aux forces de défense et de sécurité. En retour, ces forces doivent se protéger en utilisant légalement les moyens fonctionnels et stratégiques mis à leur disposition par l’État. Selon lui, si ce partenariat est bien compris et mis en œuvre, ils réussiront ensemble à protéger les frontières. Ainsi, il a lancé le concept suivant : “agir, ensemble, pour la sécurisation des frontières”. Il a expliqué que chaque individu, quel que soit son métier (maçon, cultivateur, commerçant, enseignant, journaliste, infirmier, etc.), doit œuvrer pour la sécurisation des frontières.

Désormais, il s’engage à déclarer les pratiques illégales qu’il observe dans sa sphère de compétence. Il signalera aux autorités l’orpaillage clandestin, le trafic de drogue qui constitue l’une des sources de financement du terrorisme, le trafic d’armes à feu, ainsi que le trafic d’espèces sauvages et de ressources naturelles. Il informera les autorités responsables de la sécurité de ces activités.

Par ailleurs, le concept “agir, ensemble, pour la sécurisation des frontières” signifie que chaque individu est un acteur et non un simple spectateur dans la gestion de la sécurité locale. Par conséquent, les populations doivent signaler toute personne, même si c’est leur propre frère, qui utilise des voies de contournement pour traverser la frontière. Il les a avertis que ces mêmes voies de contournement pourraient être utilisées par l’ennemi pour attaquer et perturber leur tranquillité.

Le commissaire Kra Didier a exprimé sa gratitude envers le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que le directeur général de la Police Nationale qui l’ont chargé d’organiser cette campagne de sensibilisation des populations vivant à proximité des frontières.

Kpan Charles info sercom, le Commissariat de police mixte de Zouan-Hounien

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