Récemment, la commune de Djibrosso a vécu une ambiance digne des grands jours. Et pour cause, l’investiture officielle de dame Salimata Diomandé, en tant que maire élue de ladite circonscription, devenue commune de plein exercice par décret n°95-941 du 13 décembre 1995 portant création de nouvelles Communes.
Les festivités ont débuté la veille par une opération dite «coup de balai» pour nettoyer les grandes artères de la ville, jonchées par endroits de poubelles laissées à l’abandon et de bois de chauffe, souvent entassés au bas côté de la voie principale qui traverse la ville. Appuyée du sous-préfet de la localité, des femmes et des jeunes, l’opération s’est plutôt focalisée sur des lieux symboliques comme la mosquée, le dispensaire et le marché, qui ont été ce jour là, totalement débarrassés de leurs ordures. À cette occasion, le maire, Salimata Diomandé a interpellé les commerçants quant à la nécessité de la propreté des produits qu’ils commercialisent, en vue d’assurer un environnement sain et vivable. «Pensez à vous-mêmes et à la vie de nos enfants. Leur santé dépend de ce que vous leur faites consommer, une fois qu’ils se retrouvent dehors»
Très attendue, le second jour de la cérémonie a été marquée par l’arrivée successive à Djibrosso, des cadres et élus de la région, créant ainsi l’union sacrée autour de dame Salimata Diomandé, de surcroit première femme élue maire dans la région du Worodougou. À leurs côtés, l’administration préfectorale au grand complet, manifestement bien heureuse de voir rassembler autour de leurs élus, une population réconciliée, qui s’engage à matérialiser « le vivre ensemble» pour en faire une réalité quotidienne. Se succédant tour au pupitre, les différents intervenants dont le député et le maire Salimata diomandé, ont tous appelé la population, étrangement dominée de deux grandes familles Diomandé, à définitivement tourner le dos aux palabres et malentendus, pour s’engager résolument sur la voie de la réconciliation et du développement «sans lesquels nous n’avanceront guère. Notre bonheur et notre bien-être ont un nom, c’est le président Alassane Ouattara. Battons-nous plutôt pour lui assurer une victoire totale en octobre 2020 (…)», a dit Salimata Diomandé, sous les ovations nourries des convives venus des localités environnantes, tout cela, accompagnées de tambours et de danses locales dont la plus célèbre, est surnommée «bouba», propre aux Diomandé, a fait danser tout le monde. Placée sous l’égide de la réconciliation et de la cohésion sociale, la manifestation a bénéficié du double parrainage du Président de l’Assemblée Nationale et de la présidente de la commission nationale des droits de l’homme (CNDHCI), le tout, sous l’autorité suprême du Premier Ministre, chef du Gouvernement, Amadou Gon Coulibaly.
Située à 115 kms de Séguéla, la commune est limitée au nord par la sous-préfecture de Séguelon, au sud par la sous-préfecture de Worofla, à l’est par celle de Morondo et à l’ouest par Dioulatiédougou (odiénné). Son peuple, les «karandjan» est un sous-groupe de l’ethnie malinké. Djibrosso signifierait «le village aux affluents des rivières».
Bloffouë Bâ