-Des consultations et plaidoiries gratuites auprès de toutes les juridictions du District d’Abidjan prévues
Le magistère du conseil de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire, dirigé par le bâtonnier, Abbé Yao a, au cours d’une conférence de presse prononcée à Abidjan le mercredi 17 janvier 2018, expliqué aux journalistes, la Semaine de l’avocat qui se tiendra du lundi 22 au vendredi 27 janvier 2018. ‘’L’avocat, acteur de développement’’. Tel est le thème central des cinq jours de rencontre.
Après un long silence (2014-2016) le bâtonnier Yao Abbé, reprend la traditionnelle Semaine de l’avocat. Celui qui a pris fonction le 1er octobre 2015, relance la première et dernière rentrée du barreau sous son mandat. Il décline la Semaine en cinq axes principaux.
Le premier le lundi 22 janvier, s’articule autour du rapprochement des avocats des justiciables, ‘’sans lesquels la profession n’est rien’’. « Ce qui explique que pendant trois jours, nous allons nous livrer à des consultations et plaidoiries gratuites auprès de toutes les juridictions du District d’Abidjan (Palais de justice d’Abidjan-Plateau, Tribunal du travail d’Abidjan-Plateau, Tribunal de Yopougon et le Tribunal de commerce d’Abidjan), tous les jours à partir de lundi 22 janvier 2018 », a indiqué, d’entrée de jeu le bâtonnier.
Quant au second axe, il marque selon le conférencier, l’ouverture officielle de la semaine le mardi 23 janvier 2018, à l’Auditorium du ministère des Affaires étrangères sur le thème : ‘’De qui sommes-nous les fils ?’’. L’honneur reviendra à Emmanuel Assi de se prononcer sur le sujet. « Il s’agit pour l’ordre, dans un contexte de marchandisation galopante du droit, de rappeler que l’avocat ne doit jamais perdre son âme », a expliqué le conférencier pour rappeler la plus-value que l’avocat peut apporter sur le marché du droit.
Le troisième axe de mercredi 24 janvier 2018, qui se tiendra à la Grande salle de la Cour d’Appel d’Abidjan, s’inscrit dans le cadre d’‘’un procès fictif’’. Il a été bâti autour de l’épineux problème, de qu’on appelle selon les cas, ‘’les enfants en conflit avec la loi’’ ou de façon plus méprisante ‘’les microbes’’, d’où le thème : ‘’La défense des enfants en conflit avec la loi’’ pour impulser un mouvement de réflexion sur ce sujet. Le bâtonnier Claude Mentenon (accusé)/ Me Ouangui Agnès (partie civile) feront vivre le thème comme dans un Tribunal : «Ce procès fictif a été organisé pour montrer l’éloquence, parce que le thème choisi est révélateur de la préoccupation des avocats de s’impliquer dans les faits sociétaux. Il s’agit pour l’ordre d’impulser une réflexion sur ce problème.»
Par ailleurs, le conférencier a ajouté que ce procès, même ‘’fictif’’, sera dirigé par des juges professionnels (la Cour de vrais magistrats) et par un procureur professionnel (un substitut général) et l’accusé ou le prévenu (la défense de vrais avocats). Il reviendra à la défense de démontrer que le prévenu à qui on reprochera des faits relativement graves ne peut pas subir, ‘’les yeux fermés la foudre de ce qu’on appellera, la justice pire de la loi’’.
Le quatrième, appelle les avocats à être ambitieux et prospectifs. D’où la réflexion sur le sujet : ‘’L’avocat entrepreneur’’ qui se tiendra au Radisson hôtel pendant toute la journée de jeudi 25 janvier. « La conception du conseil de l’ordre est que l’avocat doit être, certes présent partout, et primitivement (c’est ce qui faisait l’ossature de la profession dans les commissariats, dans les gendarmeries), mais l’avocat doit être un acteur de développement », a expliqué le conférencier.
Le dernier axe se penchera sur le thème : ‘’L’avocat, acteur de développement’’, à la Salle des pas perdus du Palais de la Justice d’Abidjan le vendredi 26 janvier. Il est question, de ‘’promouvoir l’excellence’’ : « C’est le grand moment qu’on appelle ‘’la rentrée solennelle’’. Il s’agit ici, de présenter et de récompenser publiquement les deux meilleurs orateurs parmi les avocats stagiaires (ceux qui finissent leur stage et qui vont afficher au Grand tableau) ».
Plusieurs avocats des pays étrangers sont attendus à Abidjan par les 618 avocats que compte le barreau ivoirien.
Le Montagnard