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[Suspension de RFI au Burkina Faso] Un internaute révèle la violation de la loi

Abidjan, le 3-12-22 (crocinfos.net) Ahmed Newton Barry, un internaute, fait des précisions et révèle sur sa page Facebook, deux problèmes majeurs dans ledit communiqué. Ci-dessous l’intégralité de son point de vue.

Il y a deux problèmes dans ce communiqué !

1-Problème !

La régulation des médias ne relève plus du ministère de la communication. Le porte-parole du gouvernement n’est pas habilité à prendre cet acte. Il y a donc violation de la loi. Cette prérogative revient au CSC. Sauf si la loi a changé

2-Violation de la loi

Attention, il n’y a pas de petites violations de loi. Aucune bonne cause ne peut justifier la violation de la loi. Si une cause justifie une violation de la loi, alors la solution qui est ainsi apportée est pire que le mal qu’on a voulu soigner

3) Sauf si nous ne sommes plus dans un État de droit. Sinon dans l’Etat de droit « une information mensongère » appelle au terme de la loi à un droit de « réponse » ou un droit de « rectification ». Enfin, les délits qui appellent à la suspension d’un Media procèdent d’abord d’une audition par le CSC avant toute sanction. Laquelle est susceptible d’être déférée devant un juge.

4), la situation est dure, incontestablement. Les nerfs sont vifs, cependant museler ou persécuter la presse ne transforme pas le mensonge en vérité. Ce n’est pas non plus parce que le mensonge est tu ou ignoré qu’il finit par devenir une vérité.

‘’Les médias ne sont pas le problème. Ils sont le thermomètre du problème.’’

Une institution de veille sur la bonne gouvernance politique (le CISAG) a exhorté récemment le MPSR2 à éviter les erreurs du MPSR1. Il est évidemment difficile qu’une telle exhortation trouve écho. Parceque la gouvernance procède avant tout d’un système et pas véritablement des hommes. Il faut revoir la militarisation de la gouvernance politique. Un État n’est pas une grande caserne.

Au final si on ne respecte pas loi, on n’arrive à rien. Plus c’est dur, plus la loi est la solution. Aujourd’hui il faut avoir le courage d’interroger la conduite de la gouvernance en temps de crise ou de guerre. On a changé de président. 3 présidents en une année. Avons-nous changé le système de conduite de la guerre? Premier bilan dans quelques jour!

Les médias ne sont pas le problème. Ils sont le thermomètre du problème.

Allah aide, ceux qui s’aident !

NAB

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