Abidjan, le 8 décembre 2024 (crocinfos.net) – La Syrie a été lâchée pour l’Ukraine ; tout le laisse croire : Donald Trump l’ancien président américain nouvellement réélu avait dit qu’il mettrait fin aux guerres en Palestine et en Ukraine avant sa rentrée à la Maison Blanche. Le 20 janvier 2025 date de son entrée en fonction approchant, comme par hasard, depuis la semaine dernière Israël, le Hamas, le Hezbollah et le Liban se disent prêts à négocier un cessez- le feu durable. Les armes se font entendre de moins en moins.
En Ukraine, les mouvements des troupes, les sifflements des sirènes, des obus, et le ton des langages diplomatiques ont subitement changé. Hasard de calendrier, sous prétexte de la réouverture du monument religieux « Notre Dame de Paris » dévorée par un incendie, Donald Trump, Emmanuel Macron et Zelenski sont en conciliabule à Paris. J’ai toujours apprécié le pragmatisme américain. C’est exactement comme dans leurs films cow-boys; ils mettent sur la table toutes les cartes ; et disent à l’adversaire où ils vont lui forcer la main ou tordre le coup.
La Syrie a été lâchée par ses protecteurs : la Russie et l’Iran. L’Iran excédé d’une part par l’entêtement de son protégé et d’autre part sous pression américaine et israélienne n’a pas d’autre choix que de se retenir sans totalement abandonner sa doctrine.
Sinon comment expliquer la fulgurante progression des rebelles contre le pouvoir central syrien ? Comment comprendre la rapidité avec laquelle, malgré la puissance de feu des russes et des iraniens, que les rebelles syriens aient pu encercler la capitale Damas où est (était) blotti Bachar-Al-Assad ?
‘’La Syrie a été lâchée par ses protecteurs : la Russie et l’Iran.’’
L’explication est simple : le Tsar de Russie a fait des concessions au cow- boy, le yankee of United States of America.
Tu lâches la Syrie, je te fais une solution arrangée en Ukraine. L’Europe l’a dans le “baba”.
Et le fils intransigeant Bachard-Al-Assad de feu le dictateur Hafez-Al-Assad de Syrie n’a que ses yeux pour pleurer. Il a, au mépris de l’intérêt du peuple syrien, toujours refusé tout dialogue avec ses opposants. Il a rejeté tous les appels de Recep Tayyip Erdoğan président de la Turquie voisine. La Turquie a le fardeau de plus de trois millions de syriens réfugiés sur son sol. En outre elle est constamment attaquée par ses opposants kurdes à partir de la Syrie. Le président turc n’est donc pas étranger à la montée en puissance des rebelles syriens. Bachar-Al-Assad vient à son tour d’apprendre à ses dépens que les États n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts… Aujourd’hui sa chute semble arranger tous les camps.
Tiken Djah Fakoly le rastaman ivoirien l’a dit « Ils ont partagé le monde…tu me laisses… je te laisse… »
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr Issa Sangaré Yeresso Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.