Abidjan, le 6-7-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Les jeunes disent, c’est dosé! Le résultat du brevet est sorti. Silence dans la capitale. 28,89% de réussite. Les parents d’élèves doivent se poser les vraies questions.
La lutte contre la vie chère pose la problématique de l’auto-suffisance alimentaire. Interpellation des ministres de l’Agriculture et des ressources animales.
Les statistiques de 1990 à 2022
28,89 % de réussite au brevet! Ce n’est pas la première fois que l’Ecole ivoirienne enregistre pareille performance! En 1988 et en 2001, les taux de réussite étaient respectivement de 28,88 et de 28,6%. Le taux de réussite les plus bas au BEPC en Côte d’Ivoire, c’était en 1994, avec 7, 85%. En 2011 et 2012, respectivement, 16,88% et 17,14%.
En analysant froidement les chiffres, les premières leçons à tirer: quand la Côte d’Ivoire est en crise ou est convalescente, l’Ecole est prise de spasmes. En remontant trois ans en arrière, les longues grèves qui ont paralysé le secteur Education-Formation produisent aujourd’hui leurs effets.
Dans la grisaille, certains établissements s’en sont plutôt bien sortis. Avec 100% de réussite ou presque. Là également, il faut interroger les chiffres, l’environnement l’encadrement et la rigueur. Le Lycée scientifique de Yamoussoukro a toujours été une référence en Côte d’Ivoire. Le lycée Ste Marie de Cocody est un modèle de respect de l’éthique et de travail assidu.
Je note les résultats des classes de troisième au Lycée notre Dame de la Paix d’Abadjin-Kouté: taux réussite entre 79,31 et 100%.
Les résultats interpellent toute la société. Le cadre d’apprentissage doit s’améliorer, les conditions de travail des enseignants doivent être au centre des préoccupations, les élèves doivent comprendre que seul le travail paie et surtout, la lutte contre la fraude et la tricherie doit être l’affaire de tous et de chacun. C’est là, le prix à payer pour faire briller l’Ecole. Et avoir les cadres bien formés et responsables de demain que ton Camarade appelle de tous ses vœux.
Des cadres qui vont être les acteurs du changement des paradigmes économiques connus en Côte d’Ivoire et en Afrique depuis « les soleils des indépendances. ». Domestiquer l’Agriculture, engager une politique claire de transformation des matières premières, assurer l’auto-suffisance alimentaire, produire en Côte d’Ivoire ce que les Ivoiriens connaissent et mangent, meilleur moyen de lutter contre la vie chère.
Un internaute explique que le ministère de l’Agriculture agit dans le sens de remettre à flots, les bas-fonds à travers le pays. Il dit que le Cardinal Frotomougou « a lancé un vaste programme d’exploitation de tous les bas-fonds pour y semer du riz, à travers l’ADERIZ ». Il ajoute: « Mieux les anciens sites de Yabra à Yamoussoukro, Solomougou dans la région de Korhogo et le wasoulou ,zone à cheval entre la Côte d’Ivoire et la Guinée ont été réhabilités pour relancer la culture du Riz. ». Dont acte. Mais les Ivoiriens sont des St Thomas.
Des cadres, comme ces artisans-mécaniciens, formés, recyclés pour s’adapter à l’évolution de la technologie automobile. Ils sont trois cents (300) issus de cinq (5) districts autonomes du pays qui vont replonger dans la mécanique électronique, l’électricité, le froid…
La formation des 50 artisans-mécaniciens retenus du District dAbidjan a démarré. Elle va durer 75 jours. Un renforcement des capacités des mécaniciens pour préparer le futur, préserver les emplois avec de plus en plus, les voitures « intelligentes » qui arrivent sur le marché…
Bon, je te préviens: c’est l’anniversaire de « La Fatal » ce mercredi 6 juillet 2022. Elle dit que nous avons le choix entre le péage du ministre Cosinus ou l’embouteillage de l’ancienne route pour la rejoindre. Tu es au courant comme ça…
La chronique de Fernand Dédeh