Abidjan, le 27 juillet 2023 (crocinfos.net) Le colonel-major Amadou Abdramane et un groupe de militaires putschistes ont pris le contrôle du Niger en renversant le président Mohamed Bazoum, selon une déclaration diffusée à la télévision nationale le 26 juillet 2023.
Dans cette déclaration, le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en uniforme, a annoncé la suspension de toutes les institutions du pays, en instaurant un couvre-feu de 22h00 à 05h00 “jusqu’à nouvel ordre” et en fermant les frontières. Ces mesures radicales ont été justifiées par la dégradation continue de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance économique et sociale, selon le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie).
La prise de pouvoir par les militaires putschistes a été largement condamnée au niveau international. La France, qui considérait le Niger comme l’une de ses démocraties alliées au Sahel, a exprimé sa désapprobation en condamnant désignée toute tentative de prise de pouvoir par la force. Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, a souligné l’importance de rétablir l’intégrité des institutions démocratiques nigériennes en s’associant aux appels de l’Union africaine et de la CEDEAO.
L’ONU n’est pas restée en reste, avec le secrétaire général Antonio Guterres dénonçant vigoureusement ce changement anticonstitutionnel de gouvernement. Il a exprimé sa profonde préoccupation quant à la détention du Président Mohamed Bazoum par des membres de la Garde présidentielle.
Les États-Unis ont également leur soutien au président Bazoum en tant que dirigeant démocratiquement élu du Niger. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en visite en Nouvelle-Zélande, a exigé la libération immédiate du président Bazoum et a déclaré que les États-Unis ont résolument résolument sa légitimité en tant que chef d’État élu démocratiquement.
Les événements ont été prédominants par des tensions à Niamey, impliquant un mouvement d’humeur de la garde présidentielle, qui retenait le président Bazoum dans sa résidence officielle depuis le mercredi matin. Malgré des pourparlers entre les militaires putschistes et le régime, la médiation du président béninois Patrice Talon n’a pas abouti à une solution, et les putschistes ont déclaré avoir pris le contrôle du pays.
Le Niger, partenaire privilégié de la France dans le Sahel, est un pays confronté à la violence jihadiste sur plusieurs parties de son territoire. La prise de pouvoir par les militaires met en péril la stabilité politique et suscite de vives réactions de la communauté internationale.
Le Niger fait face à un coup d’État mené par des militaires putschistes, suspendant les institutions démocratiques du pays. La France et l’ONU condamnent cette action, tandis que les États-Unis exigent la libération immédiate du président Bazoum. La situation reste tendue, et le monde observe avec inquiétude l’évolution de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
KPAN CHARLES avec l’AFP