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Traitement des employés de Carrefour au rabais, Abidjan Mall construit sur du faux : vers la négation des droits des faibles ?

Abidjan, le 10-09-2020 (https://crocinfos.net/) Je ne reviendrai pas sur la ségrégation salariale à la multinationale Carrefour selon que l’employé travaille en Europe ou en Côte d’Ivoire. La web sphère en a eu l’écho à l’occasion de la grève des employés de ladite entreprise, qui fait l’actualité en Côte d’Ivoire.

Au-delà de la différence de niveau de vie d’un espace géographique à un autre qui pourrait expliquer un certain apartheid salarial, il y a lieu tout de même de s’étonner du silence (complice ?) de l’Inspection du Travail de notre pays sur les écarts effarants d’une insolence notoire, si l’on s’en tient aux dénonciations faites par les grévistes.

À l’avenir, ne serait-il pas ingénieux d’imposer aux multinationales qui s’installent en Côte d’Ivoire, un certain parallélisme entre le niveau des salaires au siège dans la métropole et une certaine justice ?

Ce qui pose la sempiternelle problématique des faiblesses des institutions étatiques à protéger les droits et la survie des faibles face à la puissance de l’argent.

Le cas des ayant droits de feu Boundy dans la scabreuse affaire d’expropriation de leur possession familiale, il y a peu à Marcory avec l’indignation générale de la population ivoirienne (toutes tendances idéologiques confondues), achève de convaincre. Pour la première fois, dans un élan national de solidarité, la fibre patriotique a contraint des adeptes de la goujaterie à reculer.

Dans cet élan de solidarité patriotique, comment ne serions-nous pas choqués de tomber sur des documents probants qui frisent la négation des faibles. Et qui indiqueraient, selon toute vraisemblance qu’Abidjan Mall se serait approprié illégalement l’espace occupé, sans la moindre transaction contractuelle, ni financière avec le détenteur légal reconnu de manière in-dé-lé-bile depuis 1960 à ce jour dans les livres de l’Agence de gestion foncière (AGEF).

‘’Le Super marché, Abidjan Mall dont la qualité des produits a dépassé les limites de nos frontières est dans l’œil du cyclone. Les premiers responsables auraient traité avec un tiers indu en lieu et place du propriétaire légal, reconnu dans les livres de l’AGEF, feu Manke André.’’

Si les Investissements directs étrangers (IDE) constituent un apport incontournable à toute économie qui se veut dynamique, les garants de la réglementation devraient veiller à ce que ces investisseurs ne tombent dans les griffes de fripouilles, goujats et autres gougnafiers. Ces malhonnêtes qui prospèrent à travers l’industrie du faux et usage de faux impunément dans notre pays, notamment dans la contrefaçon et la falsification de documents administratifs.

Le Super marché, Abidjan Mall dont la qualité des produits a dépassé les limites de nos frontières est dans l’œil du cyclone. Les premiers responsables auraient traité avec un tiers indu en lieu et place du propriétaire légal, reconnu dans les livres de l’AGEF, feu Manke André.

Votre serviteur, tout comme l’ensemble des Ivoiriens si fier des locaux et client assidu à Abidjan Mall seraient frustrés à l’image des chocolatiers américains et européens qui avaient décidé unanimement de boycotter le cacao ivoirien au seul motif que des enfants exploités travailleraient dans les plantations ivoiriennes.

Alors, principe de réciprocité oblige, c’est un défi pour les journalistes investigateurs de mener une enquête dans l’intérêt des consommateurs que nous sommes. Nous ne saurions rester inactifs quand les intérêts de cet natif d’Anono, quartier Atchan sont bafoués.

Le disque dur des livres de l’Agence de gestion foncière (AGEF) confond les rapaces et autres vautours qui s’accordent les violons de malhonnêtes corbeaux administratifs pour prospérer dans le faux.

Le Droit Administratif des Biens (DAB) et les experts de Domanialité Publique n’auraient aucune difficulté à reconnaître que les droits de propriété foncière de la famille Manke demeurent entiers et jamais éteints sur l’espace dont se prévaut Abidjan Mall.

Toutefois, l’administration de la preuve contraire incombe à Abidjan Mall. Mais alors, avec qui et pourquoi l’acte de vente n’a pu être inscrit dans les livres de l’AGEF ?

Les autorités publiques devraient se saisir de cette question afin que les investissements directs étrangers ne riment pas avec dépossession des vrais détenteurs des droits de propriété foncière à zéro franc.

Avons-nous un droit à agir ou la qualité pour agir ?

Oui, indirectement. Les Atchan (déformation de Djaman = ceux qui ont déserté leur terroir initial au Ghana) ont été engendrés par les Ashanti (Asante), eux-mêmes engendrés par les Koulango à savoir les Oyoko (ceux qui ont déménagé définitivement de Saye, actuel parc national de biodiversité de la Comoé ou parc de Bouna).

Rappelons que la dynastie Oyoko constitue le gisement ou la lignée où se recrutent les dignitaires ayant qualité pour régner sur le trône des Ashanti. Cf archive du Ministère du Plan de Cote d’Ivoire (1962-1964).

Le roi d’Anan (village atchan derrière Bingerville, voir photo) ne vous dira pas le contraire. Les Atchan pour la plus part sont une ramification des Ashanti.

Dapa Donacien

Chroniqueur Indépendant,

Promoteur du Festival de la Renaissance Koulango, résident sur un territoire Atchan

Email:dapadonacien@gmail.com

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