[UNJCI] Une assignation en référé en cours

[UNJCI] Une assignation en référé en cours

Un collectif des journalistes UNJCI soutenant la liste CAP a répondu au communiqué numéro 8 du Conseil des Sages de cette faitière de l’organisation des journalistes, relatif au 11e congrès qui se profile à l’horizon. Voici l’intégralité des deux communiqués.

– Un collectif des journalistes attaque le communiqué des sages

-Vers le report du 11e congrès

Note No 8 du Conseil des Sages de L’UNJCI

Abidjan, le 13-11-22 (crocinfos.net) Après la décision du Conseil d’Administration de L’UNJCI (seul organe statutairement et juridiquement disposant du pouvoir et des prérogatives de statuer sur les candidatures pour l’élection du Président de l’association) et après son communiqué du 9 novembre, le Conseil des Sages a appris le 11 novembre la saisine du tribunal d’Abidjan d’une assignation en référé faite par l’un des candidats et sa Liste.

Ne disposant d’aucun pouvoir juridique, légal et statutaire en la matière pour statuer sur les candidatures et les contestations, le Conseil des Sages a pris acte de ce rebondissement judiciaire et juridictionnel.

À présent, le Conseil des Sages ne doute pas qu’au vu des textes et statuts de l’UNJCI, le Tribunal dira le droit pour tous.

En attendant, le Conseil des Sages tient, de nouveau, à indiquer et préciser avec netteté et fermeté qu’il n’a aucun candidat et ne favorise aucun candidat si ce n’est qu’il a pour … « seul et unique candidat  » l’UNJCI dont la pérennité lui importe plus que tout.

Le Conseil des Sages reste convaincu qu’ aucun membre ne peut avoir pour agenda réel ou supposé, caché ou révélé la destruction, la démolition ou la mort de l’UNJCI.

‘’Les hommes passent, l’UNJCI doit demeurer, forte, respectée et crédible afin de faire face aux multiples problèmes de la presse et d’œuvrer au bien-être de tous les journalistes.’’

Le Conseil des Sages rappelle donc avec force conviction que l’existence et l’intérêt supérieur et exclusif de notre faîtière professionnelle doivent, à tout instant, être placés au-dessus de toutes autres considérations ou choix de personnes et d’individus.

Les hommes passent, l’UNJCI doit demeurer, forte, respectée et crédible afin de faire face aux multiples problèmes de la presse et d’œuvrer au bien-être de tous les journalistes.

À cette fin, le Conseil des Sages réaffirme clairement qu’il ne ménagera aucun effort pour contribuer à œuvrer, par ses conseils, à l’apaisement, à la bonne entente, à la constante convivialité entre les membres afin de toujours préserver l’UNJCI, notre maison commune.

Le Conseil des Sages poursuivra en conséquence tous ses efforts malgré la tournure judiciaire qu’elle a découverte en même temps que tout le monde.

En tout état de cause, le Conseil des Sages appelle tous les jeunes collègues au calme, à la confraternité, au respect mutuel et scrupuleux d’abord entre eux-mêmes et envers tous leurs aînés qui ont conçu, crée et construit l’UNJCI, année après année, génération après génération.

Fait à Abidjan le 12 novembre 2022.

Pour le Conseil des Sages de l’UNJCI

Le Président

Yao Noël

Communiqué du collectif de journalistes

Nous membres du collectif de journalistes soutenant la liste CAP exprimons notre étonnement après la diffusion d’un communiqué dit numéro 8 du conseil des sages de l’UNJCI ce samedi 12 novembre 2022

Nous constatons avec regret à ce jour que la liste CAP n’a pas été approchée par les membres de ce conseil dit des sages depuis l’éclatement de la crise liée au dysfonctionnement du conseil d’administration.

Nous constatons que le conseil des sages s’est borné à constater la fin du dysfonctionnement au sein du Conseil d’administration, sans en tirer les conséquences eu égard au manquement à nos textes, relativement à la forclusion dont il a fait preuve, par le non-respect des délais requis à l’article 21.

Malgré les dénégations de principe de ce jour sur le fait que le conseil des sages ne soutient aucun candidat, nous les soutiens de la liste CAP, notons cependant un parti pris, sur lequel nous avons longtemps gardé le silence par respect pour les anciens qui tentent d’indexer entre les lignes la liste CAP dont l’action vise uniquement à sauver l’UNJCI sur la stricte base du respect des procédures démocratiques, statutaires, et légales.

Nous rappelons que les prérogatives dévolues au Conseil d’administration ne lui permettent pas de s’octroyer les prérogatives dévolues au Conseil exécutif sur l’octroi des cartes de membre et la qualité de congressiste à l’Union.

Nous ajoutons que les prérogatives dévolues au Conseil d’administration, ne lui permettent pas non plus de jouer le rôle de la commission paritaire d’attribution de la carte de journaliste professionnel, ou de professionnel de la communication.

Cependant sous nos yeux, et avec la bénédiction des sages, c’est exactement ce que le conseil d’administration a fait.

’Nous rappelons que les prérogatives dévolues au Conseil d’administration ne lui permettent pas de s’octroyer les prérogatives dévolues au Conseil exécutif sur l’octroi des cartes de membre et la qualité de congressiste à l’Union.’’

En effet, pressé de disqualifier la liste CAP, le conseil d’administration s’est attribué des prérogatives que nos textes ne lui reconnaissent pas.

Il s’est d’abord substitué à la CIJP pour déterminer la qualité de journalistes professionnels ou non, des membres de notre liste.

Il s’est ensuite substitué au conseil exécutif pour agir sur la liste des congressistes, car suite à sa décision Inza Diomandé a été retiré de la liste des congressistes au mépris des articles 8, et 9 des statuts.

Par ailleurs, à ce jour, aucune décision de la commission paritaire de la CIJP pourtant saisie par les plaignants à juste titre, n’a été versée au dossier. Cela signifie clairement que même si par extraordinaire, les faits exposés étaient avérés, le vice de forme est manifeste et cela rend la précipitation du Conseil d’administration à éliminer la liste CAP, inacceptable.

Nous étions en face d’une question préjudicielle qui imposait depuis le début un report du congrès, en vue de vider le contentieux. Cette question préjudicielle est comme la question de la nationalité dans une procédure. La question du statut de journaliste professionnel ou non, est une question préjudicielle, qui méritait d’être traitée et vidée par les instances qualifiées. Ce n’est pas la faute à la liste CAP, si les adversaires ont méconnu la procédure, et ont été rattrapés par les délais qui imposaient soient un report de la date du congrès pour examen, soit une déclaration de non compétence du conseil d’administration, pour saisir le congrès souverain de la question, en vue de la poursuite de la procédure. Si entre temps, avant le congrès l’organe compétent qu’est la commission CIJP rend une décision, les journalistes soutenant la liste CAP et le congrès ne peuvent qu’en prendre acte.

Mais ce n’est pas au conseil d’administration de ravir la vedette à la commission CIJP et de connaître des questions relevant d’elle.

’Si entre temps, avant le congrès l’organe compétent qu’est la commission CIJP rend une décision, les journalistes soutenant la liste CAP et le congrès ne peuvent qu’en prendre acte.’’

Par ailleurs, nous les soutiens de la liste CAP faisons savoir qu’à côté des prérogatives du conseil d’administration que le conseil des sages prend plaisir à rappeler comme pour tenter convaincre les journalistes que lui-même est convaincu qu’il ne sert à rien , le conseil des sages dispose pourtant du pouvoir de médiation et de proposition qu’il semble avoir peur de mettre en œuvre , en faisant le choix de sacrifier l’UNJCI sur le chemin de la violation des règles et procédures.

Le conseil des sages a manqué l’occasion de rappeler à l’ordre et de ramener aux textes, le conseil d’administration, en faisant le choix d’apporter sa caution et sa bénédiction à une décision irrecevable.

Nous journalistes soutenant la liste CAP, nous notons aussi que le conseil des sages a été malheureusement mis en place dans la précipitation, et à quelques semaines de la fin de mandat du président sortant, contrairement aux dispositions statutaires.

‘’Le conseil des sages a manqué l’occasion de rappeler à l’ordre et de ramener aux textes, le conseil d’administration, en faisant le choix d’apporter sa caution et sa bénédiction à une décision irrecevable.’’

En effet, c’est trois mois après le congrès de 2019 que le conseil des sages devait être installé. Cela ne fut pas fait. Subitement, alors que la fin du mandat approchait, le conseil des sages a été mis en place.

À quoi répondait cet agenda ?

Le conseil des sages n’est-il pas dans un plan commun ? Est-ce cette situation qui fait que ce conseil qui est totalement l’émanation du président du Conseil exécutif sortant, n’use ni de ses prérogatives statutaire, ni de son pouvoir de médiation, ni de sa force de proposition ?

Est-ce pour cela que le conseil des sages se comporte comme un organe à la solde du président sortant, et n’est pas en mesure de jouer son rôle, se contentant de valider l’arbitraire en cours et l’application inacceptable en cours des textes ?

Malgré toutes ces observations et interrogations, nous les journalistes soutenant la liste CAP continuons de croire que le conseil des sages a encore la possibilité de sauver la situation, en faisant reporter le congrès avant qu’il ne soit trop tard.

C’est pour cela que nous encourageons Lance Tourė et les membres de sa liste à répondre à toutes les invitations du conseil des sages, qui n’est pas entré en contact avec eux à notre connaissance depuis le début de la crise, alors que les mêmes membres du conseil des sages parlent régulièrement avec le président sortant qui les a nommés, et qui peut les démettre à tout moment.

En tout état de cause, quelles que soient les décisions de justice et la durée de la procédure judiciaire entamée, la tenue effective d’un congrès les 25 et 26 novembre 2022 ne mettra pas du tout fin à la crise.

‘’Nous journalistes soutenant la liste CAP, nous mettons le conseil des sages devant ses responsabilités.’’

Pour rappel, en 2015, après avoir participé à un congrès, des membres de l’Unjci avaient déjà saisi la justice. Cette situation actuelle de tournure judiciaire n’est donc pas inédite, ni une première dans l’histoire de notre Union commune. Les plaignants de l’époque avaient participé au processus jusqu’au bout, et avaient été mis en minorité au congrès. Cela ne les avait pas empêchés de saisir la justice ensuite.

Cette fois ci, nous constatons que la liste CAP que nous soutenons, demande simplement entre autres, le report du congrès pour l’établissement de bases saines en vue d’une compétition démocratique.

Il reste entendu que si nous n’obtenons pas gain de cause de cause avant le congrès, nous nous donnerons les moyens légaux et statutaires après le congrès, de mobiliser les journalistes pour obtenir l’adhésion des 2/3 des membres de notre organisation en vue de l’organisation d’un congrès extraordinaire après le 25,26 novembre 2022.

En clair, le congrès à venir, ne marquera pas la fin de la crise.

Il ne sera qu’une étape de la procédure et de la bataille engagées dans le seul intérêt de l’Union. La voie de la sagesse, c’est nous avec notre proposition de report, face à ceux qui foncent vers la rupture et l’aggravation de la crise.

Nous journalistes soutenant la liste CAP, nous mettons le conseil des sages devant ses responsabilités. Si par son incapacité à dire non à ce qui se passe, la situation dégénère davantage, le conseil des sages se sera rendu complice devant les journalistes et devant l’histoire, d’un manquement à ses engagements statutaires et moraux à l’égard de l’UNJCI.

Oui l’histoire nous regarde tous et son jugement sera implacable. Que chacun de nous s’inspire du passé, du procès en cours en Guinée, et de bien de situation où la force et l’arrogance n’ont pas arrangé les choses. La crise en Ukraine devrait également inspirer à l’humilité les uns et les autres.

Vive l’UNJCI.

Le collectif des journalistes UNJCI soutenant la liste CAP

Traoré Yacouba Diarra, le porte-parole

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