-32 cas confirmés à travers 15 districts sanitaires
-Le district sanitaire de Dianra le plus touché
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 25 août 2024 (crocinfos.net)—Pierre N’Gou Demba, ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle a présidé une conférence de presse dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de variole du singe, aussi connue sous le nom de Mpox le samedi 24 août 2024, à son cabinet.
Le ministre ivoirien de la Santé a souligné l’importance de cette mobilisation, suite à la déclaration d’urgence sanitaire publique de portée internationale faite par l’OMS et le CDC Afrique le 14 août 2024.
La République Démocratique du Congo reste le principal foyer de l’épidémie en Afrique avec 15 664 cas potentiels et 548 décès à la date du 15 août. En Côte d’Ivoire, les chiffres révèlent un total de 32 cas confirmés à travers 15 districts sanitaires, dont Yopougon, Koumassi, et Cocody-Bingerville. Le ministre a souligné que ces foyers n’ont pas de lien entre eux et que, jusqu’à présent, aucune forme grave n’a été signalée. Cependant, un décès a été enregistré chez un patient présentant des facteurs de risque.
Parmi les cas confirmés, six guérisons ont été notées, réparties dans plusieurs districts, notamment Tabou et Soubré. En ce qui concerne la gestion des cas contacts, 272 personnes sont suivies dans les 15 districts concernés. Le district sanitaire de Dianra, qui compte neuf cas confirmés et huit suspects, est le plus touché par l’épidémie.
Une riposte nationale organisée
Face à cette situation, une mission pluridisciplinaire comprenant un épidémiologiste, un hygiéniste et un infectiologue a été dépêchée dans le district sanitaire de Dianra pour renforcer la riposte et stopper la propagation du virus. Le plan de riposte mis en place prévoit une surveillance épidémiologique renforcée, un suivi rigoureux des cas contacts, et une amélioration des capacités de diagnostic.
La surveillance aux frontières et dans les districts sanitaires est strictement organisée. Des contrôles de température et l’observation des éruptions cutanées sont réalisés pour détecter les cas potentiels. Le suivi des contacts est assuré par l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP) sur l’ensemble du territoire ivoirien. Les contacts des cas confirmés sont surveillés pendant 21 jours pour prévenir toute propagation supplémentaire.
Des efforts accrus en matière de diagnostic et de prise en charge
Le ministre a annoncé que le diagnostic des cas est réalisé par PCR à l’Institut Pasteur et que des laboratoires régionaux sont désormais impliqués dans ce processus. Les Centres Anti-Tuberculeux ont été mobilisés pour renforcer la détection des cas à travers tout le pays.
En matière de prise en charge, des directives ont été établies par le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales pour toutes les structures sanitaires, publiques comme privées. Une formation des responsables des districts et régions sanitaires a été dispensée, garantissant ainsi une prise en charge gratuite des cas, y compris un soutien psychosocial.
Prévention et recommandations
Le ministère prévoit également d’acquérir des vaccins dans les plus brefs délais pour vacciner les populations à risque. Il rappelle que la variole du singe est une maladie virale transmise principalement par les rongeurs, avec des risques de transmission interhumaine par contact avec les malades.
Pour prévenir la propagation, le ministère insiste sur l’importance des mesures de prévention, telles que l’évitement de la manipulation des rongeurs, l’isolement des malades et l’utilisation d’équipements de protection individuelle lors de la prise en charge des patients. Le ministère appelle également la population à consulter les centres de santé dès l’apparition de symptômes suspects, comme la fièvre ou des éruptions cutanées.
Pierre N’Gou Demba a conclu en rassurant la population que la situation est sous contrôle et que des mesures strictes sont en place pour éviter une flambée épidémique.
Charles Kpan