Abidjan, Côte d’Ivoire, le 29-5-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo : Une master class de la tradition et du respect des us et coutumes à Daoukro pour le Bouddha. INFPA, le tour de vis de la tutelle pour sauver l’année scolaire. Sport, le Cameroun cherche la normalisation.
« Ce montant n’est pas choisi au hasard. Chaque chiffre, chaque acte dans ce don a une valeur symbolique enracinée dans les traditions et les coutumes Agni »
Les hommages des populations ivoiriennes au Sphinx à Daoukro, respectent, à tout point de vue, les us et coutumes des différentes régions du pays. HKB était un chef coutumier et il ne s’en cachait pas. Ses pairs le lui rendent bien en restant dans le canevas de la tradition, sans excès. La tenue vestimentaire est de circonstance, la danse, la musique, le passage devant la famille, les dons en nature et en numéraire, rien n’échappe à Daoukro, à la tradition. Une communauté, par exemple, fait un don de 187.000 FCFA. Pour les plus jeunes, les pieds dans l’internet, c’est un sujet de buzz. « Ce montant n’est pas choisi au hasard. Chaque chiffre, chaque acte dans ce don a une valeur symbolique enracinée dans les traditions et les coutumes Agni », explique un fin connaisseur.
La solidarité africaine n’est pas une démonstration ostentatoire de richesses. Elle marque l’affection portée au disparu, assiste la famille éplorée, prépare le séjour au pays des morts, de celui ou celle qui change d’espace, retrouve ceux qui l’ont devancé dans le nouveau monde et entame une autre vie.
À suivre ce mercredi 29 mai 2024, les hommages des districts d’Abidjan, des Savanes, du Woroba, du Denguelé et de la Diaspora.
Les artistes prennent tous les soirs. En Afrique, la musique n’adoucit pas seulement les mœurs. Elle apaise les douleurs. Les veillées traditionnelles à Daoukro sont chaudes. HKB était un homme de culture, un mécène. Au début des années 80, Ernesto Djédjé le célébrait déjà : « Tu n’es pas uniquement le fils de Daoukro. Tu appartiens à toute la communauté ivoirienne.”
Retour à Abidjan pour parler de formation. Les instituts de formation professionnelle en agriculture sont enrhumés depuis le 16 avril 2024. La grève des apprenants paralyse les écoles. La tutelle a ouvert les portes du dialogue sans succès. La pierre d’achoppement, l’intransigeance des auditeurs sur leur revendication principale : l’intégration à la fonction publique sans concours, après leur formation.
Le Cardinal Frotomougou a assuré les élèves et leurs parents de sa volonté de trouver, de concert avec ses collègues concernés, une solution pour dissiper les inquiétudes et les angoisses des jeunes. Le blocage persiste. Du coup, l’administration a décidé de mettre un tour de vis : ouverture des écoles le 3 juin 2024, sécurisation des sites pour sauver l’année académique.
‘’Le rôle du ministère n’est pas de s’immiscer dans la gestion technique du football. C’est un pouvoir délégué à la fédération. Le ministère définit et surveille la politique sportive du pays, crée les conditions pour la pratique du sport (loi de sport, infrastructures, formation des cadres, accompagnement des équipes nationales…)’’
Comment sauver le Cameroun de la normalisation qui guette le football ? La pièce de théâtre servie en mondovision ce mardi 28 mai 2024 au siège de la fédération camerounaise de football est à la fois indigne et symptomatique de la vision de l’autorité de tutelle. Le rôle du ministère n’est pas de s’immiscer dans la gestion technique du football. C’est un pouvoir délégué à la fédération. Le ministère définit et surveille la politique sportive du pays, crée les conditions pour la pratique du sport (loi de sport, infrastructures, formation des cadres, accompagnement des équipes nationales…).
On ne peut pas demander aux anciens internationaux de revenir au pays, de s’investir dans le développement et la promotion du sport et de leur opposer les pratiques ancestrales de gestion du sport. C’est inacceptable !
La chronique de Fernand Dédeh