-Des lauriers pour le juge constitutionnel sénégalais !
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 19-3-2024 (crocinfos.net)—Les dernières nouvelles en provenance du Sénégal sont rafraîchissantes, réconfortantes et pleines d’espoir pour ce pays et pour nous autres, citoyens du Gondwana.
Le Président sortant a usé et abusé de toutes les manœuvres possibles pour rester au pouvoir. Il voulait faire un 3ème mandat par ruse. Il a échoué. La constitution est respectée. Ousmane SONKO, son souffre-douleur, est enfin libre, même s’il ne peut compétir pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain. Qu’à cela ne tienne, il y participera par procuration. Pour en arriver là, le peuple sénégalais, par des manifestations de protestation sur plusieurs mois, a mené le combat. Il en a payé le prix fort avec des arrestations, des emprisonnements par centaines, et même des morts.
Dans ce combat, on note l’action décisive d’une partie de l’élite judiciaire sénégalaise, qui a conduit à ces succès d’étape que nous enregistrons. Le juge constitutionnel, à qui il convient de tresser des lauriers de gloire, a tapé du poing sur la table. Il a asséné, en toute responsabilité, le coup de marteau là où il faut et quand il le fallait, pour briser les rêves funestes de celui qui, pourtant relativement jeune, voulait imiter ses vieux devanciers violeurs de constitution ailleurs. Là où le peuple a échoué à le faire plier, le juge constitutionnel est sorti vainqueur. Il vient d’administrer une magistrale leçon de courage et de probité à tous ces hauts commis d’État, qui se complaisent dans le rôle de bras séculiers des autocrates à travers l’Afrique.
Sans ses zélés pontes, que peut bien faire tout seul, dans son palais, un Chef africain candidat à un pouvoir à vie? Très souvent vieux, épuisé et éprouvé par les outrages du temps, l’autocrate gondwanais est plus préoccupé par ses ennuis naturels de santé que par les questions de gouvernance. A observer de très près les choses, l’on constate que la réalité du pouvoir, dans beaucoup d’autocraties africaines, est aux mains d’hommes et de femmes de l’ombre, totalement illégitimes et malhabiles, qui doivent leurs positions privilégiées à leurs liens familiaux avec le Chef. Ici, c’est le fils, là c’est l’épouse, ailleurs c’est le frère ou à défaut l’oncle ou la sœur. Ça se passe ainsi en solitaire, en duo, en trio…
Comme des manchots mandatés pour grimper au cocotier, ces substituts informels de gouvernants portent leur incompétence en bandoulière. Ils peuvent peu en matière de service au peuple. Ils peuvent, par contre, beaucoup en intimidation et violence faites aux autres, en enfumage, en sectarisme, en corruption, en vols de deniers publics. Ils peuvent malheureusement beaucoup dans tout ce qui retarde le décollage de l’Afrique.
‘’On ne peut pas ériger le mensonge, la violation permanente des lois, l’hypocrisie, la corruption, les brimades et l’étouffement des plus faibles en système de gestion et espérer s’inscrire, dans l’histoire des nations, dans le registre des héros.’’
Je me demande comment réagissent en privé, et en toute conscience, ceux qui, ailleurs en Afrique, accompagnent comme complices et même coauteurs, les autocrates voleurs de deniers publics et surtout violeurs de constitution et de droits humains. Ils ont beau jouer les durs avec une posture de sérénité en public, ils n’en restent pas moins des humains, avec une conscience bien réelle. Ils ne peuvent pas être indifférents à ce qui arrive au Sénégal. Ce sont des Hommes tout de même, avec en eux, comme en chacun de nous, leurs ombres et leurs lumières.
Il y a un message pour ceux qui persistent dans leurs entreprises diaboliques. Qu’ils se prennent en pitié, car ils ne rendent service à personne : ni à eux-mêmes, ni à leur mandant de chef, encore moins au pays. Ils sont tous honnis, placés qu’ils sont du mauvais côté de l’histoire. Les choses bougent et changeront inéluctablement dans beaucoup de pays africains. Ils sauront, de leur vivant, où l’histoire les rangera. On ne peut pas ériger le mensonge, la violation permanente des lois, l’hypocrisie, la corruption, les brimades et l’étouffement des plus faibles en système de gestion et espérer s’inscrire, dans l’histoire des nations, dans le registre des héros.
DIEU n’est pas « gaou », pour parler Nouchi. Il est AMOUR, donc bon et juste. Il rétablit toujours l’équilibre rompu par ceux des hommes et femmes qui prennent plaisir à activer le diable qui sommeille en eux, pour faire mal à leurs semblables. Ce qui se déroule en ce moment au Sénégal, sous nos yeux, en est une preuve, s’il fallait en chercher. Dieu a choisi le juge constitutionnel ici pour faire le job. Ailleurs, Il inspirera d’autres, quand son temps à Lui sonnera, pour conduire les Africains sur les rivages de la démocratie, le moins mauvais, à ce jour, des régimes politiques inventés par les hommes.