[Yamoussoukro] L’histoire de la Cour des Boigny

[Yamoussoukro] L’histoire de la Cour des Boigny

Houphouët connaissait parfaitement la tradition Akan. Pour preuve, une incursion dans la Cour des Boigny à Yamoussoukro en apporte l’illustration la plus aboutie. Zoom sur une résidence particulière.

Le Président Félix Houphouët-Boigny, était un fin connaisseur de la coutume, des traditions Akan, en général, Baoulé, en particulier, et singulièrement Akouè. On en veut pour preuve tangible la construction, puis  l’attribution des villas dans son domaine familial, aujourd’hui devenu Résidence des Boigny. Lui-même fils de N’Doli Houphouët, originaire de Didiévi (Groyakro) et de mère Akouè, Kimou N’dri Kan de Yamoussoukro (N’Gokro). Félix Houphouët-Boigny, en tout bon Baoulé, a choisi le village de  sa mère N’Gokro aujourd’hui Yamoussoukro comme la coutume Baoulé l’a institué.

Car dans cette tradition, le village du Baoulé est celui de sa mère, pendant toute la durée de sa vie. Ce n’est qu’à sa mort que sa chair et ses os reviennent à son village paternel.

La généraledepresse dans une enquête minutieusement menée et, à en croire les sachants, Félix Houphouët-Boigny n’a  construit et offert des résidences qu’aux « Blaba » (enfants de femmes).

Ainsi,  dans sa cour privée, il a offert une villa : 

«A Mamie Faitai et Mamie Adjoua, ses sœur aînées, toutes deux filles de Kimou N’dri Kan ; A Mamie Djénéba, fille de Kimou Yaablé,  «blaba» à Mamie Aka Moin, fille de Kimou Yaa Kan, «blaba ». Au précédent Chef du Canton, Nanan Kouassi N’gô II, fils de Mamie Kimou M’bra, «blaba», à Mariétou, fille de Mamie Aka Amoin, grand-mère du chef canton actuel, Nanan Boigny N’dri III, «blaba» ; à Marie Thérèse Yamoussou, elle aussi «blaba»..

Aucune villa n’été offerte à un «Yassouaba » (enfants de garçons).

Or,  Monique Dahouët est Yassouaba…elle n’a donc pas pu avoir de villa selon les sachants qui disent en avoir marre de tout ce qui se trame à travers elle au niveau des héritiers d’Houphouët.

La villa dont Dame Dahouet Monique occupe une chambre au fond du couloir, est celle de la maman du chef de canton Nanan Boigny N’Dri III, Mariétou. La chambre principale, qu’occupait sa mère, Mariétou, est, depuis la disparition de cette dernière, en 1984, inoccupée, fermée et les clés sont avec son fils, Chef de Canton qui veille sur l’entretien.

Une autre villa, abusivement appelée « villa Dia”, nom de son dernier occupant, est  en réalité celle des enfants de Félix Houphouët-Boigny. Donc, quand Augustin Dahouet dit qu’il est de Yamoussoukro, et qu’il est soutenu par des mains occultes politiques, on tombe des nues.

Car son père, André Dahouët, est de Tiébissou-Yaakro et sa mère, Monique Ouffouet, devenue Houphouët-Boigny par décision de justice en 1974, vient de Morofè. Pour obtenir le nom Houphouët, elle a dû ‘’retoucher’’ son âge pour se faire plus ‘’vieille’’ alors que, généralement, c’est le contraire. Elle se fait donc  ‘’naitre’’ en 1936 alors qu’en réalité, elle est de 1945. A en croire nos interlocuteurs, Monique Dahouet a construit sa vie sur un grossier mensonge. Ces derniers temps, les enfants de Mariétou et de Thiam auraient demandé son expulsion pure et simple de la cour. Mais, les enfants de Thiam  ont préféré qu’elle reste pour éviter toute histoire. Dans sa conquête de la chefferie traditionnelle sur laquelle  ni elle, ni ses enfants, n’ont aucun droit,   elle est allée prendre un autre enfant «bâta» pour en faire chef de famille des Boigny. Là encore, elle s’est heurtée à une opposition farouche de la chefferie et de la jeunesse Akouè, ont indiqué nos sources.

C’est seulement le grand-père maternel d’Augustin Dahouët, le frère cadet de Félix Houphouët-Boigny, qui est de Yamoussoukro. On est en droit de se demander dans quelle tribu baoulé votre village est le village de votre grand-père maternel ?

Cette lumière faite par les sachants met fin au débat sur le bicéphalisme voulu par certains oiseaux de mauvais augure au niveau du canton Akouè.

Une collaboration particulière de Traoré Moumouni

 

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