[Annexe fiscale 2018 en Côte d’Ivoire] Des ONG demandent à l’État de maintenir la fiscalité sur les produits de tabac

[Annexe fiscale 2018 en Côte d’Ivoire] Des ONG demandent à l’État de maintenir la fiscalité sur les produits de tabac

Le Réseau des ONG actives pour le contrôle du tabac de Côte d’Ivoire (Rocta-CI) et ses partenaires nationaux et internationaux, ainsi que les Organisations de la Société civile (OSC) engagées dans la lutte contre le tabac en Côte d’Ivoire, à travers le Rocta-CI, ‘’encouragent le gouvernement à maintenir la fiscalité sur les produits de tabac alignée sur les normes internationales et sous régionales’’.

La photo de famille

Dans un communiqué de presse du 31 janvier 2018, signé de Tall Lacina, président du réseau, il soutien le gouvernement dans sa quête sur l’augmentation de la taxe sur les produits du tabac annoncée à près de 38% et sur l’alcool qui passe de 12 à 20%.

Mieux le réseau encourage le président ivoirien, Alassane Ouattara et son gouvernement à faire plus, car la Côte d’Ivoire est en retard sur la norme de l’Uemoa qui demande une taxe de près de 45% sur le tabac. Elle souhaite que cette augmentation rentre dans le cadre de la politique de la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac (CCLAT) que la Côte d’Ivoire a ratifié en 2010, qui stipule en son article 6 que ‘’les mesures fiscales et financières sont un moyen important de réduire la consommation de tabac chez les jeunes.’’

« Au niveau sanitaire et social, pendant que dans le monde le tabagisme tue chaque année 7 millions de personnes dont 1 million sont victimes du tabagisme passif, en Côte d’Ivoire, cette pandémie fait 5000 victimes chaque année ; ce qui serait similaire à la destruction de plusieurs villages par an puisque dans nos contrées rares sont les villages ou localités de 5000 âmes », révèle le communiqué.

En revanche, dénoncent les signataires du communiqué le poids de l’industrie du tabac n’est que de 0,2 % par an dans le PIB total et une part de l’emploi de 0,58 % par an sur la période 2005 à 2010. « Par ailleurs, les importations sont plus élevées que les exportations aussi bien en volume qu’en valeur pour toute la période de l’étude. En 2010, par exemple, les importations, en valeur, ont été plus que le double des exportations en valeur de tabac, car la Côte d’Ivoire a exporté, en valeur, 22 961 115 307 FCFA contre 49 075 451 921 FCFA pour les importations, ce qui constitue une sortie importante de devises pour le pays. »

Cependant, les signataires encouragent le gouvernement ‘’à enfin clore le chapitre de l’adoption de la loi antitabac dont le processus est en souffrance depuis le 17 décembre 2014.’’

Kpan Charles

 

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