Après son décès, les révélations de l’épouse de Nst Coffie’s à l’IA (Interview)
Depuis le dimanche 8 mars 2020, l’artiste-musicien, Nst Coffie’s de son vrai nom, Ernest Kouadio Koffi, Dimbokro (centre de la Côte d’Ivoire) n’est plus. Il a rangé le micro à jamais à New York, aux États-Unis. Il a été propulsé sur la scène musical dans les années 1990 en Côte d’Ivoire, avant de se retrouver en France, puis États-Unis. Il laisse derrière lui des œuvres immortelles comme « Zôgoda », « Z à Z » et « Zopio dance »…, son épouse et ses trois enfants.
Dans une interview exclusive réalisée ce jour 17 mars 2020, par le confrère de L’Intelligent d’Abidjan, son épouse, Belthilde Métoua, parle pour la première fois. Interview faite par téléphone, souventes fois interrompue, par les sanglots d’une femme peinée par la disparition de son époux légitime avec qui elle a eu trois enfants, dont le dernier âgé de 12 ans, vit avec elle à New York.
Entre pleurs, larmes, émotions et deuil, Belthilde Métoua s’est prêté aux questions du confrère depuis Paris. Comme si c’était hier, elle raconte leur première rencontre, qui remonte en 1992 à l’occasion de la nouvelle année. « Ernest et moi avions été invités par un ami commun, Serges Lobouet à Abidjan. Dès la première rencontre, c’était le coup de foudre et depuis, nous étions tout le temps ensemble », se rappelle-t-elle.
En 1995, elle a décidé s’installer aux USA, précisément à New York, pour perfectionner son anglais et aussi terminer ses études en communication. « Mon mari qui vivait à Paris, m’a rejoint un mois après à New York. Mais, comme il avait des engagements professionnels à Paris, il faisait des va-et-vient. Par la suite, j’ai décidé de rester aux États-Unis, suite aux évènements politique au pays en 1999 ».
Cet amour sera concrétisé par le mariage en 2014. Cette année-là, interroge le journaliste, votre mari avait écrit sur le site du mariage : ‘’Berthilde m’a beaucoup apporté et surtout l’espoir d’un couronnement pour cimenter une grande amitié amoureuse’’ Quelle est votre réaction ? « Je trouve que c’est normal parce que j’ai toujours soutenu mon mari dans toutes ses entreprises, comme toute femme le ferait pour son homme. Je m’occupais de lui comme il se doit. Je donnais mon avis sincère sur tous les sujets, même sur ses tenues vestimentaires, et sur les interviews qu’il accordait aux médias. Nous avons énormément voyagé ensemble, parce qu’il aimait les voyages ».
« ‘’Berthilde m’a beaucoup apporté et surtout l’espoir d’un couronnement pour cimenter une grande amitié amoureuse’’ ».
Après un long passage à vide, il s’était autoproduit à travers un album intitulé “Gentlemen“. « Il s’était rendu en Côte d’Ivoire pour faire la promotion de cet album. Malheureusement la crise post- électorale avait éclaté en ce moment-là. Le pays n’étant pas stable, il ne pouvait pas faire sa promotion ».
En 2020, révèle-t-elle en pleurs, il se préparait à rentrer en studio, ici à New-York. « Il voulait une chorale pour faire ses chœurs, c’était sa vision et cet album devrait sortir cette année mais hélas, Dieu en a décidé autrement ».
Dans cette interview, son épouse lève un coin du voile sur la maladie qui a emporté à jamais son mari. « Il avait un problème au niveau de l’aorte, qui avait nécessité une opération ici. (…) J’ai pris le risque d’en parler à ses parents malgré son désaccord, ce qui a été difficile pour moi, parce que cela durait depuis une année ».
Elle remercie Noël Dourey, Diabo Strong qui l’ont appelée, ainsi que l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire à New-York qui lui a promis qu’il prendrait part aux obsèques.
En revanche, elle affirme que Nst Coffie’s a laissé des titres qui n’ont jamais été édités. « Après les obsèques, je pourrai certainement les rassembler, mais pour l’instant, je n’y pense pas. Je suis meurtrie par la perte de mon mari », conclut-elle.
Kpan Charles
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