Bataille juridique et footballistique à Yamoussoukro (chronique)

Bataille juridique et footballistique à Yamoussoukro (chronique)

ISCA et Yakro FC s'affrontent à Yamoussoukro pour un match controversé. Dans sa chronique du jour, Fernand Dédeh aborde les enjeux juridiques et sportifs de cette confrontation au cœur du football ivoirien.

-‘’ISCA utilise, même à l’excès, le droit’’

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26 juin 2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Ne me cherche pas à Abidjan. Je suis à Yamoussoukro pour le match Yakro FC-ISCA-Réclamations. Coopération Sud-Sud, ton Camarade reçoit son homologue angolais. Mali-Burkina, accolades entre militaires.

La fédération ivoirienne de football est formelle : pas de notification de la FIFA et/ou du TAS, le match à rejouer Yakro FC-ISCA-Réclamations est maintenu. Les avocats consultés par l’ISCA ont informé la FIF par courrier de leur initiative. Ils disent avoir saisi, par procédure d’urgence, le TAS pour obtenir la suspension du match à rejouer de la 22ᵉ journée de la ligue 2. Dans ce cas, le TAS doit saisir à son tour la fédération ivoirienne de football pour l’informer d’une quelconque décision. Ce qui n’a pas encore été fait. Dans ces conditions, la FIF ne peut se laisser distraire.

Du reste, l’équipe de ISCA elle-même joue sur tous les tableaux. Elle est bien arrivée dans la capitale politique ivoirienne, elle s’est entraînée. Elle se prépare à croiser Yakro FC à 15 h 30 au stade du lycée scientifique de Yamoussoukro.

On ne peut pas en vouloir aux dirigeants de cette équipe. Ils utilisent, même à l’excès, le droit. Seulement voilà : à voir cette équipe qui n’a aucun passé véritable dans le football jouer moins sur le terrain que dans les salles climatisées, donne une image peu reluisante. Comme si les dirigeants de cette formation veulent brûler les étapes, forcer le destin. Comme si le football était un tremplin qui cache bien des choses… bref…

Tu as dû le remarquer, les drapeaux de l’Angola aux côtés de ceux de la Côte d’Ivoire dans les rues à Abidjan. Ils annoncent l’arrivée du chef de l’État angolais à Abidjan. L’Angola a toujours été un pays ami à la Côte d’Ivoire. Le numéro 1 vient pour parler de renforcement de la coopération bilatérale, mais aussi pour parler de business. Dans sa suite, une cinquantaine de chefs d’entreprises. Ils vont participer au Forum économique de la Côte d’Ivoire (27-28 juin 2024).

Ton Camarade va accueillir son homologue sous le coup de 17 h 30.

‘’On ne peut pas en vouloir aux dirigeants de cette équipe. Ils utilisent, même à l’excès, le droit. Seulement voilà : à voir cette équipe qui n’a aucun passé véritable dans le football jouer moins sur le terrain que dans les salles climatisées, donne une image peu reluisante.’’

Activités débordantes au Palais du Plateau. En attendant le président de l’Angola, ton Camarade a échangé ce mardi 25 juin 2024 avec le secrétaire général de l’ONU chargée de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Questions au menu, les trafics de tous genres qui ont cours dans la sous-région, notamment le trafic des armes, le trafic des êtres humains, le trafic de la drogue. Ces trafics posent un problème réel de sécurité dans la sous-région, qui nécessite une réponse collective. D’où l’idée de la création d’une plate-forme commune pour lutter contre le terrorisme.

Une plate-forme commune avec nécessairement les pays du Sahel. Or, les relations entre la CEDEAO et les pays regroupés au sein de l’AES (Mali, Burkina, Niger) sont enrhumées. Des frères divisés. Le colonel du Mont Koulouba était en visite chez le capitaine du Faso. Il a confirmé, à l’occasion, la communauté de destin entre les deux pays, liés par le voisinage, l’histoire et la culture. Deux pays qui font face à la menace terroriste.

Concernant le Mali, il a assuré que la situation sécuritaire est sous contrôle. Le Mali vient de loin. Il fallait déconstruire tout un système qui nous avait été imposé. Pour cela, il fallait adopter des postures intraitables, a déclaré l’homme fort du Mali avant de quitter Ouagadougou.

Ce fait troublant au stade de Bouaké, un doigt sur la pelouse, après la finale de la coupe nationale…

La chronique de Fernand dédeh

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