[CAN 21] La vraie finale, c’était à Dakar

[CAN 21] La vraie finale, c’était à Dakar

La vraie finale de la CAN 2021, c’était à Dakar. Et une fois de plus, le Sénégal a gagné et Sadio Mané a renvoyé l’Egypte à ses études.

Dakar, le 30-3-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le stade Abdoulaye Wade en ébullition, comme les sportifs l’ont rarement vu ces dernières années en Afrique, en raison de la Covid19 et surtout de la pauvreté du spectacle sur le terrain. La vraie finale de la CAN 2021, c’était à Dakar. Et une fois de plus, le Sénégal a gagné et Sadio Mané a renvoyé l’Egypte à ses études.

Les 5 pays africains qualifies

Imagine simplement, un stade plein à craquer, un public conquis, acquis et chaud bouillant. Et puis, trois heures avant le coup d’envoi, show piloté par Didier Bleou et Jhon Zaibo Jay. Pas d’artistes sur la pelouse, mais la musique bien choisie et les chansons reprises en chœur. Énergie incroyable dans le stade, ambiance de folie. Le Sénégal a choisi ses meilleurs animateurs et penseurs de spectacles de la télévision pour tenir en haleine le public. Oh, le M’balax, la qualité de la production et du son, l’envie d’aller au mondial, cette fierté nationale exaltée, le foot et spectacle, dans un stade d’une beauté à faire pâlir les meilleurs en Europe et en Amérique. Quand l’Afrique veut, elle peut. Tout simplement!

Même la grande Egypte, forte se son expérience a été intimidée par l’enthousiasme et la fusion du public de Diamniadio et son équipe. Carlos Queiros l’a reconnu en conférence de presse à la fin du match. « Pas beaucoup de choses à dire. Nous avons perdu. Pas seulement un match mais aussi la qualification. Nous n’avons pas commencé le match avec la concentration nécessaire. Je voudrais féliciter les joueurs pour le match. Félicitations au Sénégal. ».

Samuel Eto’o fier de son nouvel entraîneur, Rigobert Song

Aliou Cissé a déroulé son plan comme il l’avait prévu. Dans cette fournaise, le premier ballon a occasionné le but. Les Lions se sont rués sur la pyramide. Et les Boulaye Dia a mis les deux équipes à égalité dès l’entame du match, exactement comme, le technicien sénégalais l’avait imaginé. La folie dans les tribunes est alors indescriptible. Et sur le terrain, le récital est gaindé. Les quarante-cinq premières, Les Lions déroulent, les Champions d’Afrique assument leur statut. Les Égyptiens sont déroutés. Mais panne d’efficacité. 1-0 à la pause.

Au retour des vestiaires, Mohamed Salah et ses partenaires sortent la tête du bruit. iOS deviennent menaçants. Et donnent des frayeurs aux Sénégalais. Passage à vide des Lions. Leur cage tremble. Mais ils ont la capacité de réaction et même de tuer le match avant la fin du temps réglementaire. Ismaila Sarr, à la balle du but, duel face au gardien égyptien, il ouvre trop son pied. Il a failli donner des infarctus aux supporters et journalistes dans les tribunes.

Comme à Olembe au Cameroun le 6 février 2022, le vainqueur sera connu à l’issue de l’épreuve fatidique des tirs au but. Et là, incroyable séance: festival de ratés. Kalidou Koulibaly et Mohamed Salah manquent la cible. Mais pas Sadio Mané. Exactement comme lors de la finale de la CAN2021. Mais cette fois, face à Mohamed El Shenawy. Et pas Gabaski. Et Sadio Mané envoie le Sénégal au Qatar. Deuxième qualification consécutive à la phase finale du mondial. 2018 et 2022. Cette génération du Sénégal a mis l’Afrique sous ses pieds. L’entraîneur a eu le temps de travailler. Il a été critiqué, vilipendé. Mais il a eu la confiance de la fédération. Et aujourd’hui, le pays tout entier récolte les fruits de la patience et d’un projet mûrement pensé.

Les cinq (5) qualifiés africains sont désormais connus. La grosse surprise est venue de Blida. Le Vieux Lions et les jeunes Lions ont fait plier les Fennecs. En football, un match qui n’est pas joué, n’est pas encore gagné. Le Ghana aussi a fait l’essentiel et arraché son ticket du Qatar au Nigeria. La Tunisie et le Maroc ont assuré leurs places, respectivement face au Mali et face à la RDC. Quatre des cinq pays qualifiés sont dirigés par des entraîneurs locaux. « Nous devons nous former et avoir la confiance des décideurs. Nous ne serons pas entraîneurs nationaux par le simple fait d’avoir été anciens footballeurs», a dit Aliou Cissé.

Évidemment, je n’ai pas vu une seule image du match Angleterre-Côte d’Ivoire. Je prendrai le temps de revoir. Les commentaires fiévreux des « chasseurs d’entraîneurs », ne m’aident pas…
À tout à l’heure, à Abidjan…

Fernand Dédeh, envoyé spécial à Dakar

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