Cote d’Ivoire: a peine amnistiee, la CPI reclame Simone Gbagbo a la Haye
Le débat sur la probable libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goude est loin de connaître son épilogue. A peine amnistiée par le président Alassane à l’occasion des 58 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire que la Cour pénale internationale (CPI) exige de la Côte d’Ivoire, le transfèrement de l’épouse de Laurent Gbagbo à la Haye, conformément selon le porte-parole de ladite institution, M. Fadi El Abdallah à ce que la Côte d’Ivoire s’acquitte de ses obligations en vertu des statuts de Rome en exécutant le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo, en la remettant à la CPI parce qu’il faut respecter les obligations en vertu du droit international.
Çà y’est. Les partisans de l’ex-première dame Simone Gbagbo ont vite fait de jubiler à l’annonce de la libération de cette dernière. Et pour cause, M. Fadi El Abdallah( Porte-Parole de la CPI), a fait savoir sur les antennes de RFI que l’amnistie accordée aux prisonniers par Alassane Ouattara n’a pas d’impact sur les procédures devant la Cour.
« Il faut séparer ce qui relève de la procédure nationale où l’amnistie peut être accordée et ce qui relève de la procédure devant la Cour pénale internationale, et là, toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n’a pas d’impact sur les procédures devant la procédure de la CPI. Et la Cour s’attend à ce que le gouvernement de la Côte d’Ivoire s’acquitte de ses obligations en vertu des statuts de Rome en exécutant le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo, en la remettant à la CPI parce qu’il faut respecter les obligations en vertu du droit international. Parce que la justice pour les crimes qui ont été énumérés dans les statuts de Rome, c’est un élément important pour parvenir à une paix durable. L’attente de la CPI, en ce moment-là, c’est vraiment de discuter avec les autorités ivoiriennes afin de remplir leurs obligations en vertu des statuts de Rome ». Toutefois, précise l’institution judiciaire internationale.
,”La CPI n’est pas pour l’instant dans l’optique d’un lancement de procédures, mais plutôt de dialogue avec le gouvernement ivoirien», a-t-il précisé. Indiquant que l’attente de la CPI en ce moment, c’est vraiment de discuter avec les autorités ivoiriennes afin qu’elles remplissent leurs obligations en vertu du statut de Rome et non pas à spéculer à une situation de non-coopération. « Essayons de voir comment les autorités ivoiriennes pourraient remplir ces obligations-là», insiste Fadi El Abdallah.
EKB