[Côte d’Ivoire/Discours à la nation] Danièle Boni-Claverie tacle Ouattara et soutient Gbagbo : « Une simple grâce élimine un concurrent éventuel »

[Côte d’Ivoire/Discours à la nation] Danièle Boni-Claverie tacle Ouattara et soutient Gbagbo : « Une simple grâce élimine un concurrent éventuel »

Le président Alassane Ouattara prononcé le 6 août dernier, veille de la commémoration du 62ème anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, un discours, au cours duquel il a pris des décisions, dont la grâce présidentielle pour son prédécesseur.

Danièle Boni-Claverie présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) a réagi au discours du président de la République.

« La montagne a accouché d’une souris. Pourquoi transformer en privilège ce qui n’est qu’un dû. Le dégel des avoirs du président Laurent Gbagbo et le paiement des arriérés de ses rentes viagères rentrent dans la normalité administrative. Pourquoi cela n’intervient-il que maintenant alors qu’il a été acquitté en 2019. Et comment se réjouir d’une simple grâce qui élimine un concurrent éventuel, alors que nous attendions une amnistie comme en a bénéficié Simone Gbagbo en 2018 », a-t-elle dénoncé.

Par ailleurs, s’il est vrai que l’ancienne ministre de la communication se réjouit pour les heureux bénéficiaires des décisions prises par le chef de l’exécutif ivoirien, elle trouve à redire « Un père se doit d’être juste et équitable ».

Car dira-t-elle « Comment comprendre que tous les autres citoyens soient mis de côté et que le problème de la cherté de la vie ait été escamoté sous des promesses vagues. Sont également nombreux ceux qui ne partagent pas l’enthousiasme du Chef de l’Etat sur l’amélioration de leur qualité de vie ».

Pour elle, la classe dirigeante du pays semble vivre sur une autre planète et lorsqu’il est affirmé dans ce discours que ‘’la paix et la cohésion sociale depuis deux décennies demeurent des acquis les plus précieux’’.

« Nous pouvons en déduire que la réconciliation – mot qui n’a pas été prononcé tout au long du discours – n’a plus sa raison d’être puisqu’elle est un ‘’acquis’’ », a-t-elle soutenu sur fond de raillerie, non sans s’insurger contre une pratique du régime au pouvoir.

« Nous savons et dénonçons que l’unité nationale est compromise par la récurrente politique de rattrapage et par le communautarisme pratiqué, source de profondes rancœurs », a-t-elle indiqué.

Y.K

CATEGORIES
TAGS
Share This