[Côte d’Ivoire] Le Conseil national de Sécurité révèle les noms des ‘’déstabilisateurs’’ du pays (Communiqué)
-Plusieurs militaires et miliciens cités
Le communiqué de la réunion du Conseil national de Sécurité (CNS), présidée par le président Alassane Ouattara, jeudi 7 septembre 2017, au Palais de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire accuse des proches de Gbagbo de tenter de déstabiliser le pays. L’ordre du jour a porté sur la situation sécuritaire nationale, notamment les attaques perpétrées contre les postes de police et de gendarmerie ainsi que les évasions de prisonniers.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, signataire du communiqué est clair : « Depuis le début de l’année 2017, une série d’attaques armées a ciblé des postes de police et de gendarmerie dans les localités de Bingerville, Cocody, Azaguié, Fresco, N’Dotré, Adzopé et Songon. Les enquêtes en cours ont conduit à l’arrestation de trente-cinq (35) personnes et à l’identification de plusieurs autres », indique-t-il. Avant de révéler l’identité de la plupart de ces personnes qui selon le communiqué, avaient déjà été impliquées dans des attaques similaires au cours de la période 2012 – 2014. « Arrêtées et incarcérées, elles avaient été libérées dans le cadre du dialogue politique et du processus de réconciliation nationale », révèle le ministre de la sécurité.
Il s’agit notamment de :
1- YOBO Jean Rodolph – militaire;
2- Aubain OULAÏ alias ’’BINO’’ – militaire;
3- ZAMBLE YOUAN BI ZOU Basile – militaire;
4- SERY DOUA Alain dit « MOCAMO » – militaire ;
5- BOHOUSSOU WASSA Toussaint – militaire ;
6- PECOULA Mathias – militaire ;
7- DAKPA Jean olivier – milicien;
8- ADOU Steven Djezen – milicien;
9- DJIHITIEN Rodrigue – milicien ;
10- DJIPRO Nikpi Hervé alias le ’’Renard’’ – milicien;
11- EBA Eliahou Israel – milicien;
12- KOUASSI Konan Yves alias ’’Gaou’’- milicien;
13- TEHE Marc alias ’’Marco’’- milicien.
Damana Pickas (en exil au Ghana), Stéphane Kipré (en exil), Lobognon Henry (recherché), Lieutenant Péhé Emmanuel (recherché) les instigateurs présumés du projet de déstabilisation
À l’en croire, les mesures de clémence prises en vue de promouvoir la paix et la réconciliation, n’ont pas été comprises comme telles par ces individus ‘’qui continuent de constituer des menaces pour l’intégrité physique et la quiétude des populations ainsi que pour la stabilité des Institutions de la République.’’
Par ailleurs, les attaques de N’Dotré, Azaguié et Adzopé ont mis en évidence l’implication de démobilisés et de militaires dont certains ont été mis aux arrêts. . Il s’agit notamment de:
– DIABATÉ Abdoulaye alias “Ablo la Roquette”;
– OUATTARA Gnonzié Lacina;
– BALLO Arouna;
– ZORÉ Yaya alias “Yanes”.
Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions, selon le communiqué, ‘’montrent clairement que ces attaques s’inscrivent dans un projet de déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, plus particulièrement au Ghana.’’ « Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et militaires déloyaux. Parmi les instigateurs de ce projet de déstabilisation, figurent:
– DAMANA Pickas, en exil au Ghana;
– Stéphane KIPRÉ, en exil;
– LOBOGNON Henry, recherché;
– Lieutenant PEHE Emmanuel, recherché; » révèle le communiqué.
Depuis le 6 août 2017, des évasions de prisonniers sont survenues dans les maisons d’arrêt et de correction de Gagnoa, Aboisso et Katiola ainsi qu’au Palais de Justice d’Abidjan-Plateau. « Les recherches en cours ont permis l’arrestation d’un certain nombre de prisonniers évadés. S’agissant particulièrement de la récente évasion survenue à la maison d’arrêt et de correction de Katiola, les recherches entreprises par les forces de police et de Gendarmerie ont permis l’arrestation de quarante-quatre (44) détenus sur les quatre-vingt-dix-huit (98) évadés. Des sanctions ont été prises à l’encontre des surveillants et des régisseurs de ces établissements pénitentiaires », martèle le ministre, Sidiki Diakité.
L’insécurité est le quotidien des Ivoiriens depuis le mois de janvier 2017. Après une série de mutineries dans l’armée, les attaques contre les postes de police et de gendarmerie, et des évasions de prisonniers en cascade survenue depuis un mois, les enfants en conflit avec la loi ou ‘’microbes’’ terrorisent les populations.
Sériba Koné
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