Cote d’Ivoire Lutte contre le Vih-Sida: Le ruban rouge renverse comme signe de la vie et de la victoire
“Immortaliser la lutte contre le SIDA à travers le don d’un monument”, tel est l’objectif général visé par les acteurs communautaires de la lutte contre le SIDA au Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) dans le cadre de la journée mondiale contre le SIDA ce vendredi 30 novembre 2018 dans l’enceinte du Programme National de lutte contre le SIDA sis à Treichville.
Pour le Docteur ABO Kouame; Directeur Coordonnateur du PNLS, “cette cérémonie officielle de la remise du “monument du Ruban Rouge renversé”, symbolisant la Vie ou la Victoire, construit par les acteurs communautaires de la lutte contre le SIDA est un signe de la contribution de chacun…”
Mme SIDJE Léontine, PCA du RIP+, a au nom de tous les acteurs communautaires remercié l’éminent Docteur ABO pour sa gratitude à ALLIANCE CI et dans la même veine situé le cadre qui réunissait.” La cérémonie qui nous réunit montre l’engagement des acteurs communautaires dans le cadre de la lutte contre le SIDA”, a t-elle précisé.
Pour joindre l’acte à la parole, “le Ruban renversé en signe de la vie et de la victoire a été déballé et offert au PNLS en présence de l’Imam KONÉ, PCA de l’ARSIP, du Docteur MADJARA et autres partenaires luttant contre ce fléau.
Pour l’occasion, une conférence de presse a été tenue sur place pour situer la prévalence de la pandémie du VIH qui désormais connaît une tendance baissière à travers le monde entier au regard du passage à échelle d’un traitement antiretroviral plus efficace, d’une prévention accrue et d’innovations telles que l’aurotest, la prophylaxie préexposition (PREP) et le suivi virologique par la charge virale dont le résultat indétectable signe l’arrêt de la transmission du VIH d’un individu infecté à une personne saine.
Au cours de cette conférence de presse, le Docteur ABO Kouame, a indiqué que malgré ces avancées, le niveau de la stigmatisation et de la discrimination reste très élevé.” Le rejet et la stigmatisation persistent en raison du fait que l’infection à VIH est systématiquement rattachée à la mort et alimente la peur dans la population”, a-t-il mentionné.
Quant à l’imam Koné, PCA de l’ARSIP, il a précisé que le SIDA a changé de visage.”On peut, bien vivre sans contaminer quelqu’un. Il faut qu’on aide ceux qui sont atteints, il ne faudrait pas qu’on les stigmatise. Le SIDA, ce n’est plus le visage hideux. C’est un visage radieux.
Pour briser ce lien entre le VIH et la mort, Mme MADJARA abondant dans le même sens a lancé un message fort.”Cette action qui entretenait l’idée de la mort et le VIH a été remplacée par une action de célébration de la vie et de reconnaissance pour les efforts consentis en faveur des vies des personnes infectées par le VIH sauvées”, a-t-elle souligné.
Pour le docteur ABO KOUAME, il est grand temps de connaître son statut sérologique. Car ne pas le connaître, c’est mettre tout le monde en danger. Selon le Directeur Coordonnateur du PNLS, le rapport anal avec les hommes a les mêmes risques qu’avec le rapport avec les femmes.
Laurence Aboh
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