[Côte d’Ivoire] Manifestation pacifique des populations de Vridi 3 pour la réouverture d’un centre de santé #santé

[Côte d’Ivoire] Manifestation pacifique des populations de Vridi 3 pour la réouverture d’un centre de santé #santé

-La communauté exige le départ Directeur du District sanitaire et du gestionnaire du centre

-Le ministère de la santé promet l’ouverture du centre le jeudi 11 janvier

La fermeture du Centre de santé urbain à base communautaire (Csucom) de Vridi 3 ou quartier Zimbabwe,  le 21 septembre 2016, par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (Mshp), prend des allures que les populations n’apprécient pas. Après plusieurs appels à la réouverture officielle de ce centre de santé de premier contact, le ministère de la Santé se mure dans un silence inquiétant. Elles ont manifesté pacifiquement ce mercredi 10 janvier 2018, pour crier leur ras-le-bol.

Sinaré Barakissa (au centre) n’est pas restée en marge de la manifestation pacifique

La tension est montée d’un cran le mercredi 10 janvier 2018, au Centre de santé urbain à base communautaire (Csucom) de Vridi 3 ou quartier Zimbabwe. La réouverture du centre de santé et le départ du Directeur du District sanitaire (DD) de Kouamassi-Port-Bouët, Dr Angaman Ekponon Dominique et du gestionnaire du centre de santé, M’Bro Fernand Gomez était à l’ordre du jour.

Tout a commencé le 7 août 2016,  après l’accouchement de Mme Sinaré Barakissa, au cours duquel la sage-femme a commis une faute professionnelle qui a failli coûter la vie à la patiente. Les manifestations de protestations qui s’en ont suivi ont contraint le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique à fermer Centre de santé urbain à base communautaire le 21 septembre 2016, et à revoir le fonctionnement et la gestion de cet établissement sanitaire urbain à base communautaire.

Sous la supervision du ministère de la Santé, Traoré Saïdou est élu par la communauté, président du conseil d’administration de cette Csucom le 22 juillet 2017. Le second après le capitaine des douanes ivoiriennes, Akré Jean-Baptiste en 1999, qui ne prendra jamais fonction à cause de sa mort. De 1999 à 2018, l’établissement sanitaire est géré par le ministère de la Santé  sous l’appellation de Csucom sans respecter le fonctionnement et la gestion d’un établissement sanitaire urbain communautaire.

Dans l’attente de la gestion et du fonctionnement dudit centre dans les normes, les différents rendez-vous (le 21 puis le 27 décembre 2017) donnés par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique pour l’investiture du nouveau PCA, prend du plomb dans l’aile.

Las d’attendre et de prendre leur mal en patience, les populations (en majorité des femmes) sont sorties massivement le mercredi 10 janvier 2018, tôt vers 7heures pour s’installer dans des chaises à l’entrée du centre pour manifester pacifiquement et demander le départ du Directeur du District sanitaire (DD) de Kouamassi-Port-Bouët, Dr Angaman Ekponon Dominique et du gestionnaire du centre de santé, M’Bro Fernand Gomez.

De bouche à oreille, les manifestants se sont retrouvés par vague successive pancarte à la main pour crier leur ras-le-bol. ‘’Nous sommes fatigués’’, ‘’On veut notre centre de santé’’, ‘’Ouvrez notre centre de santé’’ etc..

Les écrits sur les morceaux de carton qui faisaient office de pancarte en disaient long. Les visages peu radieux des manifestants exprimaient leur mécontentement. ‘’DD dégage avec ton gestionnaire ’’. Telle est la pancarte qui résumait au mieux la réelle motivation des populations.

Les émissaires du ministère de la santé et des responsables de la mairie de Port-Bouët, venus s’enquérir de la situation ont eu du mal à se frayer un chemin entre les manifestants pour avoir accès aux différentes salles dont dispose le centre.

« Nous allons ouvrir le centre demain (Ndlr : jeudi 11 décembre 2018) », a promis l’Inspecteur général de la Santé, Dr Jean Denoma.

Kpan Charles

Le reportage complet à lire lundi 15 janvier

 

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