Côte d’Ivoire: report du procès pour “fausses nouvelles” de Michel Gbagbo au 30 juin
Publié le vendredi 23 juin 2017 | AFP
Abidjan – Le procès de Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour “divulgation de fausses nouvelles” qui devait s’ouvrir vendredi à Abidjan, a été reporté au 30 juin, ont annoncé le procureur et l’avocat de l’accusé.
“La procédure a été renvoyée à la semaine prochaine”, a simplement déclaré à l’audience le procureur Noël Boko. Ce report “au vendredi prochain est dû à un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire”, a ajouté de son côté l’avocat de l’inculpé, Me Ange Rodrigue Dadjé.
Michel Gbagbo, présent au tribunal, devait comparaitre en même temps que le Français Laurent Despas, directeur général du site d’information en ligne Koaci.com. Ce dernier était absent, séjournant en France pour des “raisons de famille”.
Les deux hommes avaient été inculpés le 26 mai 2016 mais laissés en liberté par le procureur d’Abidjan, Richard Adou, à la suite d’une interview accordée à Koaci.com, publiée le 2 mai. Dans cet entretien, Michel Gbagbo y déclarait qu’”à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons” ivoiriennes et que “300 personnes (…) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues”.
“Le parquet informe qu’il n’a été saisi d’aucun cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale“, avait réagi M. Adou, critiquant les déclarations “sans fondement et mensongères” de Michel Gbagbo.
Michel Gbagbo, né d’un premier mariage de l’ex-président ivoirien avec une Française, a par ailleurs été condamné le 10 mars 2015 à cinq ans d’emprisonnement pour “attentat à la sûreté de l’Etat“.
Simone Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo, purge elle une peine de 20 ans dans cette même affaire, après avoir été jugée pour son rôle dans la crise causée par le refus de son mari de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Laurent Gbagbo est écroué depuis la fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour “crimes contre l’humanité” lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
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