[Côte d’Ivoire] Sport/ACNOA : le Général Lansana Palenfo sur des braises #ACNOA

[Côte d’Ivoire] Sport/ACNOA : le Général Lansana Palenfo sur des braises #ACNOA

La présidente du Comité olympique djiboutien ne décolère pas. Mme Aicha Gerad Ali presse le secrétariat général de l’ACNOA, l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique, présidée par l’Ivoirien Lassana Palenfo, d’organiser au plus vite, une assemblée générale extraordinaire. Et ce, en marge de l’assemblée générale des associations des comités nationaux olympiques, (ACNO) à Prague. L’objet de sa colère, elle l’a exprimé dans un courrier en date du 26 août 2017, (ref 121/P/17) au secrétaire général de l’ACNOA. Elle écrit : « Suite aux événements qui ont eu lieu dans mon pays, lors de la 17ème assemblée générale de l’ACNOA, (…), considérant que la communication de la commission d’éthique du CIO qui vous a été envoyée le 2 aout 2017 n’ a été disséminée aux CNO africains que le 25 août 2017 et que ladite communication confirme la communication orale du 8 août 2017 de la même commission d’éthique du CIO, je me sens dans l’obligation de demander une assemblée générale extraordinaire… ».

Mme Aicha Gerad Ali

La réponse du secrétaire général de l’ACNOA pose plutôt les principes et le respect des délais légaux et statutaires pour la convocation d’une assemblée générale extraordinaire, sans balayer  revers de la main, l’exigence de la requérante.

« Je vous prie de noter que la convocation d’une assemblée générale extraordinaire proposé par le CNO djiboutien exige l’appui des 2/3 des CNO membres, c’est-à-dire, 36 CNO. Les lettres des 2/3 des membres soutenant la demande de l’assemblée générale ainsi que les points proposés à l’ordre du jour doivent être reçues à temps afin de respecter le délai d’envoi des invitations qui est de 30 jours. », rappelle M. Abou Hashim Elgasim.

La réunion des CNO à Prague est prévue du 1er au 3 novembre 2017. Les délais sont cours certes, mais la Djiboutienne n’en démord pas.

Elle dit clairement au président de l’ACNOA, le général Palenfo, « … Je me permets d’écrire, afin d’éviter que vous nous induisez de nouveau en erreur, que nous avons été clairs sur l’ordre du jour proposé : Evénements de Djibouti, présidence de l’ACNOA et mise en place d’une commission d’éthique de l’ACNOA. ». Elle soupçonne en effet le bureau de l’ACNOA de faire diversion en insinuant qu’une réunion des associations des CNO est déjà prévue le 1er novembre à Prague. « Clairement, ni vous, ni le comité exécutif n’avait prévu une session extraordinaire à Prague avant la du CNO de Djibouti», fulmine la présidente Aicha Garad ALI.

Qu’est ce qui provoque donc l’ire du CNO de Djibouti, hôte de la 17ème assemblée générale élective de l’ACNOA en mai 2017 ? Le général Lassana  Palenfo, à la tête de l’association depuis 2005, avait  été réélu pour un quatrième mandat. Il était candidat unique après la disqualification de son concurrent, le camerounais, le colonel Hamad Kalbaka pour « manquement au code d’éthique. » Ce dernier avait en fait,  été accusé d’avoir bénéficié d’une prise en charge de l’Etat camerounais.

Le fait pour la Djiboutienne de pointer du doigt la mise en place d’une commission d’éthique de l’ACNOA interroge la régularité de l’élection de l’Ivoirien. Quelle est donc la commission d’éthique qui a disqualifié le Camerounais ? Sur quelles bases ? Soupçonne-t-on le Général Palenfo  d’avoir manipulé les textes et l’assemblée pour éliminer un concurrent ? « Ayant été, en tant que médiatrice principale dans cette affaire d’une gravité sans précédent, qui pouvait semer la zizanie et le chaos dans mon pays, et pour conforter la présence du président du CIO, notre CNO, appuyé par notre gouvernement, a mis tous les moyens possibles pour assurer la réussite d’un tel évènement, qui pour la première fois de son histoire, Djibouti a pris la responsabilité d’organiser », fait noter Mme Aicha Garad Ali.

Une phrase dans le courrier montre la détermination et l’engagement de la présidente du CNO de Djibouti. Elle montre aussi que l’élection à l’ACNOA n’est pas conforme à l’éthique prônée par le CIO. « Monsieur le président, les événements qui ont eu lieu en mai dernier, ont porté atteinte à notre dignité et notre crédibilité en tant que dirigeants du Sport et du mouvement olympique en Afrique… ». Rien que ça, mérite que le CIO regarde ce dossier avec diligence…

Quand le Général Palenfo, plaide pour le report de l’AGE exigée par la présidente du CNO de Djibouti C’est un Intendant-général qui perd du terrain et qui essaie de reprendre la main. Le président de l’Association des comités olympiques d’Afrique (ACNOA), l’Ivoirien Lassana Palenfo, par ailleurs, président du CNO ivoirien, essaie de convaincre ses pairs africains de renoncer à la tenue de l’assemblée générale extraordinaire exigée par Djibouti. La présidente du CNO de Djibouti dénonce ce qu’elle « une atteinte grave à notre dignité et à notre crédibilité en tant que dirigeants de Sport et du mouvement olympique», lors de l’assemblée générale élective organisée dans son pays au mois de mai 2017. Elle exige alors une AGE de l’ACNOA en marge des assises des comités olympiques à Prague en novembre 2017 pour clarifier les points relatifs au comité d’éthique de l’ACNOA. A Djibouti, la candidature du Camerounais Hamad Malboum Kalbaka avait été invalidée au motif qu’il avait bénéficié du soutien de son pays. Lassana Palenfo, alors candidat unique, avait été élu sans surprise.

L’ordre du jour de l’assemblée générale extraordinaire à l’initiative de Djibouti vise justement à examiner les conditions d’organisation de l’élection de l’Ivoirien à la tête de l’ACNOA. Le Général Lassana Palenfo sent le couperet ; « Compte-tenu du fait que l’affaire est en cours d’instruction auprès du TAS et que la commission d’éthique de l’ACNOA l’a également inscrite en priorité de ses prochaines actions, l’appel à une AGE pour moins de deux mois, quoique légitime, risque d’être prématuré, ne pouvant fort probablement pas aboutir ni dans un sens, ni dans un autre, tant que le TAS n’a pas rendu son verdict et que notre nouvelle commission d’éthique n’a pas siégé. » En tout état de cause, le président de l’ACNOA plaide pour le report de l’assemblée générale exigée par le CNO Djibouti.  Il se veut rassurant. « Il y a lieu e rappeler la décision du comité exécutif relative à l’affaire Kalkaba a bien inscrit la possibilité de convoquer de nouvelles élections en cas de verdict favorable à M. Kalkaba. »

Les CNO africains seront-ils sensibles aux arguments du président de l’ACNOA ? Là est toute la question.

Encadré

Lassana Palenfo contre Palenfo Lassana Le général Lassana Palenfo se débat en Côte d’Ivoire pour obtenir la tête du président de la fédération ivoirienne de Tae Kwendo, Bamba Cheick Daniel. Le seul président de fédération en Côte d’Ivoire  qui fait autorité dans le monde olympique par ses performances, son organisation. Le président du CNO ivoirien voit sa  tête est mise à prix en Afrique et dans le monde. Il a divisé le monde du sport ivoirien et part seul au combat en l’extérieur. Il a voulu neutraliser en interne ses meilleurs soldats. Il se retrouve sans armes devant le monde. Et voilà un Général d’armée  en difficulté qui emprunte aux avocats leur verve et leur verbe plutôt que l’autorité d’un chef militaire. Il a coupé les branches qui faisaient la force de l’arbre qu’il constituait. Il est devenu un arbre nu. Un Général sans soldats. Balloté.

Source : Mapressepersso.com

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