CPI et USA, double discours (Analyse)
Les contradictions des États-Unis face aux décisions de la CPI : entre soutien aux mandats d'arrêt et protection de leurs alliés, un double standard persiste.
-La Cour Pénale Internationale (CPI), les positions contradictoires des États-Unis d’Amérique
Abidjan, le 22 novembre 2024 (crocinfos.net) – J’aime malgré tout le pays de l’Oncle Sam ; j’apprécie le patriotisme, la dictature des américains.
Pour les yankees le droit, la logique, le bon sens et les états d’âme c’est pour les autres. Quand il s’agit de l’intérêt des USA, les dirigeants américains qu’ils soient démocrates ou républicains ils n’hésitent pas à faire bloc pour tordre le coup au droit et ils ne lésinent pas sur les moyens pour fouler au pied les accords, conventions et règles internationaux pour s’imposer et s’opposer au monde entier. Pour sauver un citoyen, un soldat américain vivant ou repérer récupérer et rapatrier le cadavre d’un soldat américain les marines sont capables de tuer et raser toute une ville sans état d’âme. Alors que la guerre du Liberia faisait rage, reporter télé j’ai couvert le rapatriement des américains du Libéria pour la Côte d’ivoire. Un détachement des soldats américains a bravé la horde des rebelles libériens des quartiers populaires de Monrovia pour aller prendre la baby-sitter (nounou) d’un enfant américain qui refusait d’être rapatrié sans sa baby-sitter et sa poupée préférée. Aucun sacrifice pour les marines n’est trop grand ; la fin justifie les moyens.
‘’Pour sauver un citoyen, un soldat américain vivant ou repérer récupérer et rapatrier le cadavre d’un soldat américain les marines sont capables de tuer et raser toute une ville sans état d’âme.’’
La CPI a délivré des mandats d’arrêts internationaux contre les ex- présidents Omar Béchir du Soudan et Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, les États-Unis d’Amérique ont applaudi et fait pression pour l’exécution de la décision de la CPI.
Aujourd’hui, la même CPI délivre trois mandats d’arrêt dont deux contre des hauts dignitaires de l’État d’Israël, le premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohamed Deif. Ils sont tous trois accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
À cause de leur protégé (l’État d’Israël) les américains opposent un refus catégorique. Il n’y a rien à comprendre; bien sûr que c’est la raison du plus fort ; mais il faut reconnaître que cela a toujours été la posture des États-Unis d’Amérique. Peu importe les protestations et condamnations politiques, diplomatiques et civiles. Aucun pays que les leaders israéliens ont l’habitude de fréquenter n’osera, ne réussira à arrêter le premier ministre israélien et son ministre.
Saluons quand même le courage de l’actuelle CPI. Elle démontre qu’elle ne veut plus être taxée d’instrument à la solde de l’Occident contre les États africains et les dirigeants du tiers- monde. L’Amérique d’abord les autres ensuite. We also in God we trust. Nous aussi nous croyons en Dieu.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr Issa Sangaré Yeresso Prix International de Journalisme Université Aix– Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.
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