[Découverte d’un charnier à Man] La CNI d’une des victimes révèle l’an 2002

Madame la procureure de la République, près le Tribunal de première instance de Man, Counta Naffissiatou, a prononcé une conférence de presse le jeudi 16 janvier 2020 à son  cabinet, relative à la découverte du charnier de 20 corps le 14 janvier dernier à proximité de la clôture du lycée moderne 1 de Man.

Il y a du nouveau dans l’affaire de la découverte d’une fosse commune à Man. Selon Counta Naffissiatou, l’enquête a permis de découvrir la carte nationale d’identité (CNI) de l’une des 20 victimes du charnier. Cette pièce serait celle de Touré Moussa, mécanicien auto, domicilié au quartier, Air France, fils de Touré Mévanly et de Mme Massé Chérif.

Par ailleurs, la conférencière a révélé que les parents ont témoigné que leur fils a quitté le domicile familial courant novembre 2002, pendant la reconquête de la ville par les forces régulières, qui a occasionné d’intenses combats contre les forces nouvelles (FN), ayant entraîné plusieurs exactions et des violations des droits de l’homme. Ce qui, selon elle, porterait à croire que les restes mortuaires retrouvées dans cette fosse commune pourraient être lié à cela.  « Toutefois, à la fin de l’enquête, une information judiciaire sera ouverte pour identifier les personnes et de déterminer les circonstances exactes de leur décès », a-t-elle conclu.

Le lundi 13 janvier 2020, une entreprise en charge du bitumage de l’axe carrefour préfecture- quartier petit-Paris a découvert une fosse commune à proximité de la clôture du lycée moderne 1 de Man. Une enquête a été immédiatement ouverte par le parquet.

Les premières constatations faites par le médecin légiste du Centre hospitalier régional (CHR de Man ont permis de dénombrer 20 corps humains à partir de la reconstitution des ossements retrouvés dans ladite fosse. Les investigations se poursuivent pour identifier lesdits corps et déterminer les causes de leur mort.

Doumbia Balla Moise, correspondant de la région du Tonkpi