[Destitution du Roi de Moossou] Clarifications de la Cour Royale

-L’une des chaussures présentée comme celle du Roi, brandie par l’un des manifestants en colère

Abidjan, le 15 juillet 2023 (crocinfos.net) Après l’humiliation du Roi de Moossou, Sa Majesté Nanan Kanga Assoumou, le samedi 15 juillet 2023, la Cour royale a fait un communiqué de clarification ce jour dans l’après-midi. En effet, des séquences vidéos circulant sur les réseaux sociaux et les groupes WhatsApp montraient des populations surexcitées et des rumeurs persistantes concernant la destitution du roi, sans raison clairement établie.

Les vidéos, souvent empreintes d’incantations rappelant les scènes de films Nollywood, ont suscité la curiosité de nombreux internautes. Cependant, il est important de noter que ces événements se sont déroulés à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, où l’information du jour était centrée sur la destitution présumée du Roi de Moossou, Sa Majesté Nanan Assoumou. Selon certaines sources, les attributs du Roi lui ont été retirés par les manifestants en colère. L’une de ses chaussures, présentée comme celle du Roi, a été brandie en l’air par un manifeste en guise de trophée du jour. Cette scène choquante et humiliante a largement circulé sur les réseaux sociaux.

Dans l’après-midi, un communiqué signé par la Cour Royale de Moossou a été diffusé afin de clarifier la situation. Ce communiqué émis du Royaume des Abouré ÊHÊ de Moossou, situé à Grand-Bassam, avait pour objectif de mettre fin aux rumeurs persistantes concernant la destitution de Sa Majesté Nanan Kanga Assoumou, le 21^e Roi des Abouré ÊHÊ de Moossou.

Revenons sur les faits selon la Cour royale: Le samedi 15 juillet 2023, la génération Bloussoué, accompagnée de leurs chefs, aurait prétendu destituer Sa Majesté suite à des différends mal compris. Incapables de le trouver au Palais, ils auraient modifié les obsèques d’un notable pour se rendre à la Paroisse Saint-Antoine de Padoue, où ils ont interrompu la messe et perturbé les familles endeuillées en profanant le lieu de culte pour atteindre leur objectif.

Dans son communiqué, la Cour Royale de Moossou et la notabilité ont condamné ces actes et rappelé l’importance du respect des valeurs traditionnelles des Abouré. Ils ont également tenu à informer l’opinion nationale et internationale que Sa Majesté Nanan Kanga Assoumou demeure le Roi légitime des Abouré ÊHÊ de Moossou. Ils ont exprimé leur gratitude envers la génération actuelle au pouvoir (LES NOUDJOU), les N’Nowé, et les chefs des sept familles pour leur soutien et leur loyauté envers les institutions du village.

La Cour Royale de Moossou en Côte d’Ivoire a apporté des éclaircissements concernant la destitution du Roi de Moossou, réaffirmant sa position légitime au sein des Abouré ÊHÊ. Ces clarifications officielles mettent un terme aux rumeurs et spéculations qui avaient provoqué l’intérêt de la population nationale et internationale.

BIENVENUE R.K.

Encadré 1

Ce qui peut motiver sa destitution

Les raisons pour lesquelles le roi de Moossou, peut être destitué.

1. Mauvaise gouvernance : Si le roi est considéré comme incompétent, corrompu ou incapable de prendre des décisions justes et équitables, cela peut conduire à sa destitution.
2. Non-respect des coutumes et traditions : Le roi doit respecter les coutumes et les traditions du royaume. S’il enfreint délibérément les règles établies, cela peut entraîner sa destitution.
3. Non-consensus : Si une majorité de membres du conseil des anciens ou des chefs de clans ne soutient plus le roi et estime que sa présence est préjudiciable au royaume, cela peut conduire à sa destitution.

NB : Ces raisons invoquées sont alternatives et non cumulatives.

En l’espèce, laquelle de ces raisons est invoquée par les Blessoue pour tenter leur coup de force ?

Il est important de souligner que ces règles et procédures de destitution varient d’un royaume à l’autre en Côte d’Ivoire et elles sont souvent adaptées en fonction des circonstances spécifiques de chaque royaume.

B.R.K

Encadré 2

Concours d’infractions

Déjà en droit pénal, il y a un ce qu’on appelle un ‘’concours d’infractions’’. C’est-à-dire plusieurs infractions en même temps dans cette affaire de Moossou.

1-La violation d’un lieu de culte.

2-Des violences et voies de fait.

3-Une atteinte à l’autorité traditionnelle (il existe maintenant une institution publique dite La Chambre nationale des Rois et chefs traditionnels en Côte d’Ivoire), etc.

B.R.K