[Drame à Yopougon Zone industrielle] Une fillette meurt dans une fosse non sécurisée
À Yopougon, la mort tragique d'une fillette de 11 ans dans une fosse non sécurisée soulève des questions sur la sécurité publique et la responsabilité des entreprises. Une famille en deuil exige justice.
Abidjan, le 8 décembre 2024 (crocinfos.net) – Le quartier Zone industrielle de Yopougon est secoué par un drame qui suscite émoi et indignation. Monhiehe Guelasse Rachelle, élève en classe de CM2 au groupe scolaire Les Assemblées de Dieu de Yopougon Micao, a tragiquement perdu la vie le 27 octobre 2024. Âgée d’à peine 11 ans, la fillette est tombée dans une fosse, que notre source familiale indique être destinée à une piscine, creusée par une entreprise dont l’identité vous sera dévoilée bientôt. Depuis des mois, ce trou représente un danger pour les riverains.
La fuite en avant de la mairie et de l’administration
Les parents de la victime, Monhiehe Joachim et Guei Marthe Adeline, vivent un double calvaire : le deuil et l’indifférence des autorités. Selon Joachim Monhiehe, le père, plusieurs tentatives pour rencontrer le responsable de l’entreprise, sont restées vaines. La famille a également déposé une plainte au 38ᵉ arrondissement de police de Yopougon Micao et sollicité l’intervention du directeur technique de la mairie de Yopougon. Cependant, aucune action concrète n’a été engagée à ce jour.
Dans un entretien bouleversant, le père a exprimé son indignation : « Ce n’est pas seulement notre fille qui est morte, c’est aussi la dignité humaine qui est piétinée. Nous voulons des réponses et des actions. »
Ce tragique accident n’est pas un cas isolé. D’après les témoignages recueillis auprès des habitants, plusieurs incidents, parfois mortels, se sont produits dans la zone. La famille Monhiehe dénonce une situation intolérable où les intérêts économiques semblent primer sur la sécurité des citoyens.
Le trou, a été laissé sans aucune barrière de protection, un piège mortel pour les populations. Les riverains appellent à une intervention d’urgence pour éviter d’autres pertes humaines.
Rendre justice avant l’enterrement
La douleur des parents est amplifiée par l’inaction des autorités locales. Refusant d’enterrer leur fille tant qu’une solution durable n’est pas trouvée, ils en appellent désormais au gouvernement ivoirien : « Nous voulons que l’État prenne ses responsabilités. Ce drame ne doit pas être classé sans suite. »
La famille exige des mesures immédiates pour sécuriser le site et obtenir réparation. Leur combat est devenu celui de tout un quartier, mobilisé pour exiger la justice et la sécurité.
Ce drame soulève des questions cruciales sur la responsabilité des entreprises et le rôle des autorités locales dans la protection des populations. La sécurité des sites de construction, souvent négligée, est devenue un enjeu de premier ordre. La mobilisation de la société civile et des médias pourrait faire pression pour obtenir des réponses.
En attendant, la douleur de la famille Monhiehe reste vive, marquée par l’absence de leur fille et le silence des responsables. Cette tragédie, au-delà du chagrin personnel, est un appel à une prise de conscience collective. Nous y reviendrons dans une prochaine édition…
Médard Koffi
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