[Exploitation de la musique en ligne] L’OMPI et l’UEMOA unissent leurs forces pour développer l’industrie musicale en Afrique

[Exploitation de la musique en ligne] L’OMPI et l’UEMOA unissent leurs forces pour développer l’industrie musicale en Afrique

Abidjan, le 16-06-2023 (crocinfos.net) Abidjan-Plateau a récemment accueilli un atelier de formation organisé par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) les 12 et 13 juin 2023. Cet événement avait pour objectif principal de développer la filière musicale et de promouvoir de nouveaux modèles économiques dans les pays de la zone UEMOA, en se concentrant sur l’exploitation de la musique en ligne.

Cette rencontre majeure d’Abidjan s’est déroulée en deux phases. La première, qui a eu lieu les 12 et 13 juin, a réuni des experts de l’OMPI, des directeurs de sociétés, des acteurs culturels et des organismes de gestion collective issus des huit pays membres de l’UEMOA. La seconde phase, prévue du 14 au 15 juin, a rassemblé les experts de l’OMPI ainsi que les organismes de gestion collective de l’UEMOA afin de discuter des défis liés à la musique en ligne et de trouver des solutions adéquates.

Selon Mme Silvie Fortin, Vice-Directrice de l’OMPI, le numérique est devenu un enjeu d’une importance capitale. Elle a souligné trois raisons majeures pour lesquelles ce projet revêt une importance cruciale. Tout d’abord, il est essentiel de développer la filière musicale en Afrique, compte tenu de l’abondance des talents présents sur le continent. De plus, l’Afrique subsaharienne a enregistré le taux de croissance le plus élevé au monde en 2022, avec une croissance atteignant 34,7%. Ce dynamisme est alimenté par une audience grandissante chez les jeunes et l’émergence de nouvelles méthodes innovantes de monétisation pour rémunérer les produits musicaux.

Cependant, Mme Fortin reconnaît qu’il reste de nombreux défis à relever pour créer une véritable industrie musicale en Afrique. Elle souligne la nécessité d’établir des normes au sein de l’UEMOA et dans chaque pays membre. De plus, elle insiste sur l’importance de disposer de musiciens professionnels et d’associations soutenant ces professionnels. Enfin, le développement de l’infrastructure est un élément clé pour créer des conditions favorables à une industrie musicale durable.

Lors de l’inauguration de l’atelier, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a déclaré que cette initiative contribuera à structurer de manière pérenne le secteur des industries culturelles et créatives, en particulier celui de la musique. Elle a souligné l’importance de l’avenir des auteurs, des artistes-interprètes, des producteurs et des managers, afin qu’ils puissent vivre de leur art, tout en continuant de contribuer de manière significative aux PIB des pays de l’UEMOA.

La ministre a également exprimé sa gratitude envers Mme Silvie Fortin de l’OMPI pour son engagement envers la Côte d’Ivoire. Elle a rappelé que ce projet revêt une grande importance pour les États de l’UEMOA, étant donné qu’il a été adopté lors de la 23e session du Comité du développement et de la propriété intellectuelle en 2019. L’un des objectifs clés de ce projet est de faciliter l’accès du public aux œuvres musicales dans les huit États membres de l’UEMOA et de promouvoir l’offre légale de musique en ligne.

La ministre a souligné que cette activité est étroitement liée à la feuille de route 2023 de son ministère. Elle a annoncé que son ministère ambitionne de présenter un projet de loi sur l’industrie musicale et de mettre à jour quatorze décrets afin d’intégrer les canaux de diffusion numériques et de les mettre en pratique. Elle estime que des discussions seront engagées pour relever les défis régionaux, avec l’objectif commun de renforcer la croissance de l’industrie musicale au niveau sous-régional, continental et mondial.

Franck-Médard KOFFI

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