FIF Côte d’Ivoire, succès CAN, guerre de succession et politique…Par Fernand Dédeh

FIF Côte d’Ivoire, succès CAN, guerre de succession et politique…Par Fernand Dédeh

La Fédération Ivoirienne de Football célèbre le succès de la CAN, tandis que la politique connaît des luttes de pouvoir. Le Père Noël apporte une bouffée d'oxygène alors que la succession agite le vieux parti. Pendant ce temps, au Sénégal, le Conseil constitutionnel défend la loi dans un pays en ébullition. À lire dans la chronique du jour de Fernand Dédeh.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 7-2-2024 (crocinfos.net)—-À Barthelemy Zouzoua Inabo : Le Père Noël est passé tard à la Fédération ivoirienne de football, mais il a rendu heureux, les acteurs du football. Guerre de succession au sein du vieux parti où la méthode Tithi en cause? JLB ouvre la boîte de pandore. Sénégal, la nuit a été longue.

L’argent de la CAN permet de donner un peu d’oxygène aux acteurs du football national. Le Père Noël est passé par la maison de verre de Treichville ce mercredi 6 mars 2024. La présentation du trophée de la CAN2023 aux dirigeants des clubs et membres de la fédération ivoirienne de football a été un excellent prétexte pour partager le gâteau. Pour paraphraser l’ancien du Commerce, Guipi Sery, de retour d’un voyage en Guinée en 1977, « même les journalistes ont reçu leur part ». Un peu moins d’un milliard FCFA pour accompagner le football local dans son ensemble.

Le comité exécutif a eu la main large et le président de la fédération ivoirienne les mots justes à cette occasion : « Je voudrais lancer un appel à l’union, à la solidarité et à la confiance retrouvée. Avec le trophée que nous venons de remporter, un nouvel état d’esprit est né. C’est celui de la résilience, du mental à toutes les épreuves et du fighting spirit, comme le disent les Anglais. »

‘’L’argent de la CAN permet de donner un peu d’oxygène aux acteurs du football national.’’

La FIF s’inscrit dans les sillons tracés par ton Camarade après la victoire à la CAN. « Nos compatriotes ont fait preuve de patriotisme, de cohésion, de solidarité et d’amour pour la Nation », disait-il. Le défi pour chacun et pour chacune en Côte d’Ivoire est de renforcer ce nouvel état d’esprit. Au Sport bien sûr, mais aussi en politique.

Au plan politique, ce n’est pas la grande cohésion au sein du vieux parti. L’arrivée du l’ex-banquier suisse ne fait pas que des heureux. Un jeune loup qui ne manque pas d’ambition vient de lui tourner le dos. JLB démissionne du secrétariat exécutif du parti, à peine nommé. Il avance deux raisons pour son retrait : la première, il n’a pas été consulté avant sa nomination. La seconde, il avait déjà manifesté la volonté de sortir du secrétariat exécutif du vivant du Bouddha de Daoukro.

’JLB avait nourri le dessein de présider le parti et surtout d’en être le candidat à la présidence. Il a été contrarié par la vague verte de l’ex-banquier suisse.’’

Sur la première raison, des informations dans le milieu notent effectivement le jeune président du vieux parti ne maîtrise pas encore les rouages de la gestion d’un parti politique. Il fonctionne comme dans une multinationale occidentale où le pilotage est automatique et assisté. « Dans les multinationales, tout le job est fait et lui, ne fait que présenter le résultat. Ici, c’est lui-même qui devra tout faire, tout vérifier et confirmer. La confiance est relative ici », selon un analyste avisé.

’Au Sénégal, le Conseil constitutionnel joue son rôle, contrôle des lois, respect de la constitution et le pays est en branle.’’

JLB avait nourri le dessein de présider le parti et surtout d’en être le candidat à la présidence. Il a été contrarié par la vague verte de l’ex-banquier suisse. Son attitude, si elle fait ressortir sa cohérence, n’en est pas moins la suite logique de la guerre de succession pour le contrôle du parti des grands-pères. Guerre des riches héritiers.

En politique, et cette fois au Sénégal, le Conseil constitutionnel joue son rôle, contrôle des lois, respect de la constitution et le pays est en branle. Pour une fois en Afrique, le pilotage du processus électoral est limité par une institution républicaine forte qui l’encadre. Le président en exercice, le parti au pouvoir ou même les contorsions habituelles ne peuvent pas passer en force. Force reste à la loi. Pas à la volonté du chef !

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