[Football] La guerre des intérêts a commencé entre l’AFI et l’UFPCI
Les bruits des premiers de coups de claviers viennent de siffler dans la guerre des intérêts entre l'Association des footballeurs ivoiriens (AFI) et l'Union des footballeurs professionnels de Côte d'Ivoire (UFPCI), dans l’après-midi, et un peu tard dans la nuit du lundi 24 octobre.
-Ce que dit la loi sur la création d’une association en Côte d’Ivoire
Abidjan, le 25-10-22 (crocinfos.net) Marc Zoro (ex-footballeur international) a annoncé dans un communiqué de presse du lundi 24 octobre, dans l’après-midi, la création de l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI) dont il est le président.
Un peu tard dans la nuit, G. Armand-Gohourou, président et par délégation le directeur exécutif de la Fédération ivoirienne de football (FIF) communiquait la position de l’instance du football ivoirien, selon les textes en vigueur.
Le président de l’UFPCI a porté à la connaissance de tous, la création de l’association de droit ivoirien et sa mission. « (…) La mission est de défendre les droits et de veiller au strict respect des contrats des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire », indique le communiqué.
Mieux, Marc Zoro explique que l’UPFCI ‘’s’engage fermement à améliorer les conditions de vies des joueurs, à s’assurer du respect de leurs contrats de travail par les clubs, à leur garantir une sécurité sociale. Et enfin, à prendre en compte le football féminin de Côte d’Ivoire.’’
Pour lui, ‘’le rayonnement du football dans notre pays nécessite une implication de tous.’’
Un peu tard dans la nuit, G. Armand-Gohourou rappelait à ses membres que la FIF n’a pas été saisie officiellement de la création d’un nouveau groupe d’intérêts.
Pis, il sort des tiroirs, les statuts de la FIF en ces articles 11 et 13, qui précisent que la FIF ne reconnaît que les membres affiliés, les membres affiliés et les membres d’honneur.
Selon le communiqué, les membres reconnus sont les groupements d’intérêts du football, légalement constitués en associations et reconnus par la FIF. Notamment, l’Association des anciens joueurs, l’Association des joueurs en activité, l’Association des entraîneurs et autres encadreurs techniques, l’Association des médecins du football et l’Association des arbitres du football.
En revanche, G. Armand-Gohourou rappelle que conformément aux dispositions susvisées, ‘’la FIF n’admet comme membres reconnus qu’une seule association par Groupement d’intérêts du Football’’ :« Dès lors, la seule association reconnue dans le cadre des footballeurs professionnels est l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) ».
À part à au club du président Roger Ouégin qui se donne les moyens d’encadrer et de payer ses joueurs à la hauteur de ses ambitions, la majorité des clubs ivoiriens paient ses athlètes au noir.
Le cas de l’Africa Sports d’Abidjan, lors de la 7e journée de la Ligue 1 LONACI samedi 24 avril 2021, avec la banderole : « CONOR on veut notre argent. Normalisation on a faim » continue à hanter les esprits.
Les habitudes ont la peau dure quant à ce phénomène qui gangrène le football ivoirien. Au point où les gradins des stades sont souventes fois vides lors des matches de championnat national et de grandes compétitions internationales.
Il reste au président de l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI) Marc Zoro de saisir officiellement l’instance, la FIF, pour la suite de la levée de bouclier.
Bienvenue Rolande Kwado
Encadré
Ce que dit la loi sur la création d’une association en Côte d’Ivoire
La vie associative en Côte d’Ivoire est encadrée par la loi n°60-315 du 21 septembre 1960. Son article 1 définit l’association comme « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que lucratif. Elle est régie quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicable aux contrats et obligations ».
Toute association peut se former librement sans autorisation préalable sous réserve de non condamnation des membres chargés de l’administration ou de la direction de l’association.
Si les articles de loi sont très proches de ceux régissant les associations en France (loi du 1er juillet 1901), la loi ivoirienne ne reconnaît que deux formes d’associations, les associations déclarées et les associations reconnues d’utilité publique.
Les associations déclarées
Le dépôt en préfecture d’une déclaration préalable ou la circonscription administrative où l’association à son siège suffissent pour permettre à une association d’exister en tant que personnalité juridique. Les formalités administratives relatives à la création d’une association déclarées sont énoncées aux articles 7 à 13.
Les associations reconnues d’utilité publique
Les associations reconnues d’utilités publiques sont reconnues par décret du Conseil des ministres sur le rapport du ministre de l’Intérieur. Elles restent néanmoins soumises aux mêmes formalités que les associations déclarées.
Les formalités d’enregistrement sont prévues aux articles 17 et suivants de la loi relative aux associations.
Bienvenue R.K.
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