[France Évasion en hélicoptère du prisonnier Redoine Faïd] Ce que l’on sait

[France Évasion en hélicoptère du prisonnier Redoine Faïd] Ce que l’on sait

Trois hommes armés sont venus extraire, Redoine Faïd de la prison de Réau en Seine-et-Marne dimanche matin. Il s’était déjà évadé en 2013, de celle de Sequedin.

Condamné en avril à 25 ans de prison, le braqueur multi-récidiviste, Redoine Faïd s’est évadé dimanche matin vers 11h15 (TU) de la toute moderne prison de Réau, près de Melun (Seine-et-Marne). La procureure, Béatrice Angelelli, doit se rendre sur place tandis qu’un dispositif de recherche a été activé dans toute l’Île-de-France. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance des chefs d’évasion en bande organisée et d’associations de malfaiteurs.

Spectaculaire évasion en hélicoptère. Selon nos informations, il a été extrait d’une unité de vie familiale (Uvf) de la prison par trois complices lourdement armés, qui l’ont évacué par hélicoptère. En effet, pour se rendre dans cette partie de la prison, il faut passer par la cour d’honneur, seul endroit qui ne dispose pas de filet anti-hélicoptère. Il n’y avait par ailleurs que peu de séparations à franchir pour sortir de cette sorte de parloir ouvert, sans cloison qui sépare les détenus de leurs proches, pour rejoindre la cour.

Kalachnikov et fumigènes. Dans le détail, alors que Redoine Faïd s’entretenait avec son frère Brahim, deux des trois complices débarqués de l’hélicoptère sont entrés armés de kalachnikov. Ils ont neutralisé les caméras avec des fumigènes et utilisé une disqueuse pour ouvrir les portes et les grilles de protection. Redoine Faïd est le seul détenu à s’être évadé et il n’y a pas eu de blessés durant l’opération. Selon Jean-François Forget, secrétaire général syndicat pénitentiaire, le détenu était d’habitude « en quartier d’isolement mais n’avait pas de mesures particulières de surveillance ». Le frère de l’évadé, resté à la prison, est entendu par les enquêteurs.

Le pilote pris en otage. L’hélicoptère a ensuite été retrouvé partiellement incendié, à l’intérieur, à Gonesse (Val-d’Oise), le long de la D370. Le pilote-instructeur, laissé là par les malfaiteurs après avoir été pris en otage, est actuellement entendu par la police. L’hélicoptère était a priori immatriculé en Belgique et stationné au Bourget.

Changement de véhicule ? Le groupe serait ensuite monté dans une voiture pour s’enfuir en direction de l’A1. Une Renault noire brûlée a justement été retrouvée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Toujours selon nos informations, le groupe aurait alors changé de véhicule, prenant la fuite avec une camionnette société. Tous les axes routiers alentours ont été placés sous haute surveillance. Notamment dans l’Oise, d’où est originaire le braqueur, et au cas où il partirait vers le Nord, nous souffle-t-on sur place même s’il n’y a a priori plus beaucoup de contact.

2e évasion en 5 ans. En 2013, Redoine Faïd s’était déjà évadé de la maison d’arrêt de Lille-Sequedin, où il avait fait sauter 5 portes à l’explosif et pris 4 surveillants en otage. Il était à l’époque resté un mois et demi en cavale, avant d’être rattrapé en pleine nuit dans la chambre numéro 38 d’un modeste hôtel de la grande banlieue parisienne, à Pontault-Combault (Seine-et-Marne).

Condamné à 25 ans. En avril dernier, Redoine Faïd avait été condamné en appel, plus lourdement qu’en première instance, à 25 ans de prison pour un braquage raté qui, en 2010, avait coûté la vie à la policière municipale de Villiers-sur-Marne Aurélie Fouquet. Agé de 45 ans, celui qui a publié un livre en 2010 où il expliquait avoir quitté le monde des braqueurs, est considéré comme «l’organisateur» d’une véritable «opération de guerre» qui aurait dû mener au braquage d’un fourgon blindé.

http://www.leparisien.fr Faits divers|Le Parisien| 01 juillet 2018, 12h22 | MAJ : 01 juillet 2018, 14h53 |

 

 

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