Inconscience des dirigeants de l’Alliance du Sahel ? (Analyse)

Inconscience des dirigeants de l’Alliance du Sahel ? (Analyse)

Les dirigeants de l'Alliance des États du Sahel sont critiqués pour leur gestion des tensions et des arrestations en Côte d'Ivoire. Les conséquences sur la sécurité et l'émigration sont préoccupantes.

Abidjan, Côte d’Ivoire, 22 janvier 2025 (crocinfos.net) – Amateurisme ou inconscience des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel ? Les deux défauts sont combinés : arrestations des soldats ivoiriens en mission au Mali et au Burkina Faso et des civils ivoiriens au Niger , provocations langagières, accusations, diffamations, désinformations, intox et diabolisations tous azimuts (sans la moindre preuve)  de la Côte d’Ivoire et de son chef Dr. Alassane Ouattara   par tous les mots de tous les maux diaboliques. La Côte d’Ivoire terre hospitalière  pour n’avoir pas livré leurs opposants aux goulags, aux supplices et à la guillotine de leurs miliciens, serait la cause de leur malheur, de leurs déboires.

La dernière victime du général putschiste du Niger est Aziz Diallo directeur général de la chaîne internationale Canal + Côte d’Ivoire. En visite de travail à Niamey, il a été arrêté  puis relâché après des interrogatoires, tracasseries humiliantes inutiles.

Sont-ils conscients des risques qu’ils font courir à leurs populations qui vivent paisiblement en Côte d’Ivoire ? La « libre circulation des biens et des hommes… » dont leurs ressortissants bénéficient vient d’être écorchée, entravée par les autorités de L’A.E.S.

Dans tous les cas, ils ne font plus partie de la CEDEAO. C’est leur choix. Mais…

Si la CEDEAO n’applique pas les règles normales appropriées, en cas de réciprocités incontrôlées, les populations de l’A.E.S, du Burkina Faso, Mali et du Niger abonnées  à l’émigration économique et sécuritaire courent de gros risques.

En Côte d’Ivoire les ressortissants du Burkina Faso, du Mali et du Niger en toute liberté et sécurité sont propriétaires et ou travailleurs dans l’agriculture, le commerce, la restauration et autres secteurs.

Les autorités ivoiriennes malgré leurs patience, vigilance et bonne volonté  ne pourront pas garantir la sécurité de tous en cas de ras le bol. Le philosophe LE BON dit « Il n’y a rien de plus bête qu’une foule. » Les réactions des peuples frustrés sont imprévisibles et difficiles à maîtriser.

Si, pour masquer leurs incompétences à contrer, endiguer et enrayer les terroristes  pompeusement appelés « Djihadistes » dont la plupart sont leurs propres ressortissants insatisfaits, les capitaines , colonels et généraux promus par les armes veulent à tout prix créer la chienlit dans le pays de Félix Houphouët-Boigny  qui a 26% de taux d’immigration dont plus de quatre millions de burkinabés, plus de trois millions de maliens et autant de nigériens, c’est inintelligent de penser que leurs ressortissants en sortiront indemnes. La débâcle sera de toute évidence catastrophique pour les immigrés et dirigeants des États de l’Alliance du Sahel. Ils n’ont ni la capacité économique, ni les réceptifs suffisants pour faire face aux retours forcés, massifs de leurs citoyens. Leur économie va s’écrouler du jour au lendemain; le chaos social sera incontrôlable.

‘’Face à l’ingratitude, la patience a ses limites dont il ne faut pas abuser.’’

L’histoire récente nous a montré que,  pendant la guerre politico- militaro-civile en Côte d’Ivoire les Burkinabés rapatriés ont été misérablement accueillis dans des stades avec des sommes dérisoires. Dès les premiers cessez le feu, ils sont rapidement revenus en Côte d’Ivoire tant leurs conditions étaient insupportables. L’intérêt et la sécurité de leurs populations passent au second plan. La preuve  en temps de paix en Côte d’Ivoire, les autorités du Burkina Faso n’ont pas daigné rendre ne serait-ce qu’une visite diplomatique de solidarité, de soutiens matériels et de compassion aux 60.000 Burkinabés qui ont fui la guerre faute de protection. En Côte d’Ivoire au Nord, ils sont actuellement nourris, blanchis logés, soignés et enfants scolarisés. Tout ça gratuitement aux frais des ivoiriens.  Pour tout remerciement les manipulateurs du Faso au pouvoir  accusent la Côte d’Ivoire d’être la base arrière des déstabilisateurs du Burkina Faso pays des ” hommes intègres désintégré. Or,  sans être experts  nous savons tous que le front des théâtres de combats contre les terroristes se trouvent au Nord du Burkina Faso pas au Sud du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

Face à l’ingratitude, la patience a ses limites dont il ne faut pas abuser.

Les bases, les fondations et les liens de L’Entente entre la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, la Haute Volta de Maurice Yameogo (devenue par coup d’état Burkina Faso) et le Niger de Hamani Diori ont été scellés quand les trois dirigeants putschistes de ces pays n’étaient pas encore nés. Des liens familiaux ont été noués entre les peuples de ces quatre pays.

Hélas !  Pour se maintenir au pouvoir, les putschistes ne sont pas conscients des dangers qu’ils font courir à leurs populations.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier du mérite de la Culture.


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