Abidjan, le 11-10-22 (crocinfos.net) Un projet social et sanitaire majeur, obligatoire, initié en 2014 mais qui patine. Seulement 3,5 millions de personnes enrôlées, soit 12 % de la population. « Les fonctionnaires et autres travailleurs ont été automatiquement prélevés de force à la source par leurs organismes payeurs alors que tous et leurs familles ne sont pas encore enrôlés. Ainsi, des gens cotisent sans pouvoir se faire soigner. », explique un fonctionnaire.
Un autre problème, celui-là, culturel et sociologique, l’Ivoirien ne va à l’hôpital qu’en cas d’urgence. Quand parfois, il a tout essayé et qu’il ne recouvre pas la santé par les moyens empiriques ou le traitement par les méthodes traditionnelles. La CMU vient en fait changer un mode de perception de la santé et de la protection sociale en Côte d’Ivoire. Et comme tout ce qui est nouveau suscite doute et méfiance…
Le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure. La preuve de l’enrôlement pour le retrait des passeports, l’inscription aux concours et examens de la fonction publique,
l’inscription des élèves âgés de plus de seize (16) ans dans les lycées, collèges et établissements d’enseignement technique et professionnel publics et privés ; le recrutement dans le secteur public et parapublic, le recrutement dans le secteur privé, l’accès aux programmes sociaux financés par l’Etat, l’accès aux programmes de soutien à l’emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l’Etat a pour but de booster l’opération.
Assurance du ministre de la Santé: « Le panier de soins de la CMU a été bâti autour des 170 pathologies les plus récurrentes et qui impactent la santé de nos populations. ». Les actes médicaux couvert sont entre autres, les consultations effectuées par les médecins, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers diplômés d’État et les Sage-Femmes diplômés d’État, les examens de laboratoire, la transfusion, les soins bucco-dentaires…
Les Ivoiriens.nes sont compliqués, ils comprennent vite mais il faut bien leur expliquer tout ce qui impacte leurs vies. Tout est ici, dans la communication et la sensibilisation. Tout est dans la sincérité du discours. Pas dans la propagande.
Si l’on explique bien aux populations que l’enrôlement est gratuit, la cotisation mensuelle est de 1000 FCFA et donne droit, en cas de maladie au paiement d’un ticket modérateur de 30% pour les actes médicaux et que la preuve est vraiment faite sur le terrain, que la solidarité nationale joue en faveur des plus démunis qui sont pris en charge à 100%, les collaborateurs de ton Camarade pourront déclencher la mobilisation autour de la CMU. Il faut leur dire ça…
La chronique de Fernand Dédeh