[La corruption] Un frein au développement ivoirien, selon Guillaume Soro

[La corruption] Un frein au développement ivoirien, selon Guillaume Soro

La corruption en Côte d'Ivoire freine le développement et affaiblit les institutions. L'impact sur les finances publiques, l'économie et les réformes nécessaires est décisif pour l'avenir, selon le cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Kigbafory Soro.

Abidjan, le 8 octobre 2024 (crocinfos.net) – En Côte d’Ivoire, la corruption reste un fléau endémique qui menace le développement du pays et fragilise ses institutions. Cette réalité n’est pas seulement énoncée par l’opposition, mais aussi confirmée par des rapports d’organisations internationales, dont le gouvernement se réclame.

Impact sur les finances publiques

D’après Transparency International, la Côte d’Ivoire se classe 87e sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption (CPI) de 2023, avec un score de 40/100, une légère par rapport à 2022. Malgré cela, cette progression reste insuffisante pour restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. Le Fonds Monétaire International (FMI) s’inquiète également de l’effet corrosif de la corruption sur la gestion des finances publiques, pointant du doigt un manque de transparence budgétaire et une inefficacité dans l’allocation des ressources.

Conséquences économiques

La corruption affecte directement la compétitivité et la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Dans son rapport « Doing Business 2020 », la Banque Mondiale souligne que la corruption décourage les investissements étrangers et alourdit les coûts des affaires, rendant le pays moins attractif. La Banque Africaine de Développement (BAD) estime que la corruption coûte à l’économie nationale plus de 300 milliards de FCFA par an, notamment en impactant les secteurs des infrastructures et des services sociaux. Ces pertes freinent le développement du pays et accentuent les inégalités sociales.

Défaillance des institutions et détournement des fonds publics

Malgré l’existence d’institutions telles que la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), le cadre anti-corruption demeure largement inefficace. La Banque Mondiale dénonce le manque d’indépendance des organes de lutte contre la corruption, limitant ainsi la transparence dans la gestion des affaires publiques. En 2021, un rapport de la BAD a révélé des détournements massifs de fonds publics, privés des secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures de ressources essentielles. Le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics est régulièrement pointé du doigt par le Trésor français.

Réformes nécessaires pour un changement réel

Pour freiner cette gangrène, des réformes sont indispensables. Le FMI recommande au gouvernement ivoirien d’adopter une plus grande transparence budgétaire en publiant des audits accessibles à tous. Par ailleurs, l’Union Européenne insiste sur la nécessité de renforcer l’indépendance judiciaire afin de permettre à la justice de lutter efficacement contre la corruption. Des sanctions fermes contre les responsables de la corruption, réclamées par la France et le Royaume-Uni, doivent être appliquées sans complaisance.

Le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS), conduit par Guillaume Kigbafory Soro tout en dénonçant avec force les dérives du régime actuel, appelle les Ivoiriens à refuser cette fatalité et à œuvrer pour une gouvernance transparente qui garantira un avenir meilleur aux générations futures.

Le combat contre la corruption en Côte d’Ivoire ne se limite pas à des discours, mais nécessite une volonté politique forte et des réformes profondes pour restaurer la confiance et relancer le développement économique du pays.

Sériba Koné


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