La Haye: le general Mangou dement l’implication de ses hommes dans le massacre des femmes d’Abobo et reconnait l’existence des mercenaires

La Haye: le general Mangou dement l’implication de ses hommes dans le massacre des femmes d’Abobo et reconnait l’existence des mercenaires

Le jeudi 28 septembre,  Philippe Mangou a une fois de plus comparu  devant la Cour pénale internationale(CPI) à La Haye, en tant que témoin au procès de Laurent Gbagbo jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité lors des événements de la crise post-électorale 2010-2011.

L’actuel ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon a apporté des précisions sur les faits datés du mois de mars 2011 lorsque des femmes d’Abobo ont été tuées par balle et sous les obus de mortier et sur les mercenaires sous le commandement de Seka Seka.Au 3e jour de sa sortie en tant que témoin à charge, Philippe Mangou a répondu aux questions relatives aux  débats sur les événements d’Abobo les 3 et 17 mars 2011 et sur l’existence supposée de miliciens ou de mercenaires dans les rangs de l’armée régulière. Philippe Mangou déclare alors que, selon les informations de ses subordonnés, l’armée n’était pas impliquée dans les tirs contre la marche de civils du 3 mars à Abobo qui avaient fait sept victimes. « Les faits se sont produits le 3 mars, donc nos éléments étaient au camp commando. On n’a pas été attaqué ce jour-là. Donc ce qui s’est passé ce jour-là avec les femmes, ce n’était pas nous », affirme-t-il. Concernant, le  marché Koné Siaka bombardé le 17 mars, après un long exposé sur la différence entre un mortier de 60 et de 120 mm, l’ex-chef d’état-major estime qu’il n’était pas possible que des mortiers de 60mm  atteignent du camp commando où ils étaient basés le marché Koné Siaka, le 17 mars. Par ailleurs, se prononçant , sur l’appel à la mobilisation générale de Charles Blé Goudé, Philippe Mangou avoue avoir été surpris de voir autant d’affluence dans son état-major. “Alors que Blé Goudé  me demande d’armer ses Jeunes Patriotes qui voulaient entrer dans les rangs de l’armée, je  lui répond je ne dispose déjà pas d’assez d’armes pour mes troupes régulières(…)J’affirme qu’il n’y avait pas de miliciens dans les rangs sous mon mandat “, insiste t-il. En revanche, enchaîne-t-il, à la résidence de Laurent Gbagbo, « j’ai vu l’équivalent d’une compagnie de mercenaires sous les ordres du commandant Séka Séka ». Les débats qui ont été suspendus  reprendront lundi prochain avec les questions, cette fois de la défense de Laurent Gbagbo au général Philippe  Mangou.

EKB

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