‘’L’Afrique souffre parce que la conscience historique manque’’

‘’L’Afrique souffre parce que la conscience historique manque’’

Que laisse-t-on à la postérité? Comment entre-t-on dans l’histoire? Comment écrit-on sa propre histoire et celle de sa descendance? L’Afrique souffre parce que cette conscience historique manque.

Abidjan, le 24-7-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Deux nouvelles: une très bonne: le 7 août 2022, jour exceptionnel et joyeux à Yamoussoukro. Une mauvaise nouvelle, la comédie démocratique en Afrique. On se bat encore pour une simple élection, le simple choix des dirigeants…

Grosse victoire pour tous ceux qui se sont toujours battus, sans relâche, pour le rapprochement des Ivoiriens. Grosse défaite pour tous les va-t’en guerre de tous les bords. Quelque chose se passe dans ce pays. Difficile d’en parler, parce que matériellement et physiquement, beaucoup en sont au calcul arithmétique de ce qu’ils gagnent, de ce qu’ils mangent, de ce que l’autre a, de ce qu’il a perdu, lui. Chacun, regarde son nombril, ses pertes et ses profits. Ses défaites et ses échecs. Sa propre souffrance et la joie de l’autre. Ses parents en prison et/ou décédés. Ses plaisirs étouffés.

En 62 ans d’existence, la Côte d’Ivoire a tout connu ou presque. La nostalgie est parfois la compagne de nombre d’Ivoiriens. Périodes de vaches grasses, des grotos, de l’insouciance, puis la conjoncture économique traîtresse, le parti unique, le multipartisme, les maladies infantiles de la liberté, les affrontements, les crises, les morts, les vies brisées, la survie…

Comme le Phénix, la Côte d’Ivoire renaît de ses cendres. Les frères devenus alternativement adversaires puis ennemis, vivent assez longtemps, pour certains, pour voir que tout est vanité dans ce bas monde. Se battre, acquérir des biens, de la notoriété, de la puissance, vivre même l’illusion du bonheur, ça fait partie de la quête naturelle dans la vie d’un homme et d’une femme. Mais après? Que laisse-t-on à la postérité? Comment entre-t-on dans l’histoire? Comment écrit-on sa propre histoire et celle de sa descendance? L’Afrique souffre parce que cette conscience historique manque.

‘’Comme le Phénix, la Côte d’Ivoire renaît de ses cendres. Les frères devenus alternativement adversaires puis ennemis, vivent assez longtemps, pour certains, pour voir que tout est vanité dans ce bas monde.’’

La fête de l’indépendance 2022, à Yamoussoukro rassemble tous les contraires ivoiriens. Ils se repoussent comme les pôles de même nature d’un aimant mais n’ont pas d’autre choix que de vivre ensemble, dans le même carré OBV et surtout dessiner son avenir.

Nous serons tous à Yamoussoukro sur les terres du Père fondateur, ce 7 août 2022, pour voir ce que beaucoup croyaient impossible, il y a 12 ans…

La mauvaise nouvelle, tout simplement honteux, ce que certains militants du parti de ton Camarade ont montré à l’opinion publique nationale et internationale dans certains départements, à l’occasion des élections des secrétaires départementaux!

Ils ne sont pas seuls hein! Le parti de LG77 n’échappe pas lui aussi à cette maladie. Il a dû lever le ton pour suspendre les élections des ligues des jeunes et des femmes quand les batailles de positionnement et le jeu des intérêts ont bloqué le choix des responsables.

Bon, gardons espoir. Les choses finiront par devenir normales et routinières. L’Afrique et la Côte d’Ivoire seront démocratiques ou ne seront pas. Enfin, la Démocratie du développement…

La chronique de Fernand Dédeh

CATEGORIES
TAGS
Share This