Le capitaine putschiste, Ibrahim Traoré, chef de l’État, et après ?

Abidjan, le 6-10-22 (crocinfos.net) Depuis, c’est le statu quo sur la désignation du président de la transition de deux ans, selon le respect du calendrier relatif au retour à l’ordre constitutionnel, fixé pour juillet 2024 par la CEDEAO.

Par ailleurs, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) continue à poser des actes fondamentaux qui ne laissent aucun observateur de la scène politique indifférents. Entre autres, « Le MPSR assure la continuité́ de l’État tat en attendant la mise en place des organes de la transition », « La suspension de la constitution est levée », « Le MPSR est composé d’un président, d’un premier vice-président, d’un deuxième vice-président, d’un coordonnateur et de deux commissions », « Le président du MPSR nomme aux emplois de la haute administration civile et militaire ainsi que dans les sociétés et entreprises à caractère stratégique déterminé́ par loi», « Le Président du MPSR est le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, il est garant de l’indépendance de la magistrature et du respect des traités et accords internationaux.»

Les actes fondamentaux pris chaque jour par la junte militaire achèvent par étouffer, en lieu et place des actes concrets allant dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel et, surtout la lutte contre les terroristes qui contrôlent plus de 40% du territoire.

Mahamadou Issoufou, le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina et ancien Président du Niger a conduit une délégation composée de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Suzi Carla Barbosa et du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, le mardi 4 octobre 2022 au Burkina Faso.

Aucun communiqué officiel n’a été produit par cette institution sous-régionale si ce n’est, des propos recueillis par les différents médias.

Une semaine après la chute de Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré, est le nouveau président du MPSR, chef de l’État, chef suprême des armées, et garant de l’indépendance de la magistrature et du respect des traités et accords internationaux au Burkina Faso.

Attention ! Le pouvoir déforme, transforme et éloigne des idées d’ensemble, sanctionnées par des engagements pris pour le peuple au nom du peuple.

La rédaction