Le pape Benoît XVI est mort à la veille du nouvel An à l’âge de 95 ans

Le pape Benoît XVI est mort à la veille du nouvel An à l’âge de 95 ans

Joseph Ratzinger, plus connu sous son nom de règne Benoît XVI, est mort ce samedi, à la veille du nouvel An. Théologien, très actif lors du concile Vatican II et homme de confiance de son prédécesseur, Jean-Paul II, le pape allemand avait renoncé à sa charge pontificale en 2013, à bout de force face aux crises secouant l'Eglise.

Abidjan, le 31-12-22 (crocinfos.net) Le pape Benoît XVI était une figure clivante, jusqu’au sein de l’Eglise catholique, en raison de ses options théologiques et de son attitude dans la gestion de la crise des abus sexuels.

Le pape Benoît XVI était une figure clivante, jusqu’au sein de l’Eglise catholique, en raison de ses options théologiques et de son attitude dans la gestion de la crise des abus sexuels. (ANDREAS SOLARO/AFP)

Son successeur, le pape François, avait annoncé, le 28 décembre, qu’il était « gravement malade » et demandé qu’on prie pour lui « qui, dans le silence, soutient l’Eglise ». Le pape Benoît XVI, de son nom de naissance Joseph Ratzinger, est mort à l’âge de 95 ans, au terme d’une longue maladie qui l’a gravement handicapé.

Le pape Benoît XVI est mort à la veille du nouvel An à l’âge de 95 ans

Né en 1927 en Bavière (Allemagne), Joseph Ratzinger est ordonné prêtre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1951. Théologien éminent, il est consultant lors du concile Vatican II (1962-1965), qui acte un grand « aggiornamento » (« mise à jour ») de l’Eglise catholique et son entrée dans la modernité.

Il gravit alors les échelons de la hiérarchie catholique, jusqu’à être nommé par le pape Jean-Paul II à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, puissant « ministère » du Vatican héritier de l’Inquisition et gardien de l’orthodoxie catholique. Il est élu pour lui succéder à sa mort, en 2005, héritant d’une Eglise en crise, secouée notamment par les premières grandes révélations d’affaires d’abus sexuels.

Je me réjouis de retrouver mes parents, mon frère et ma sœur, mes amis et d’imaginer que tout sera de nouveau aussi beau que chez nous, à la maison.

Moins à l’aise avec les foules que son prédécesseur Jean-Paul II – et son successeur, François -, Benoît XVI apparaît comme un pape de transition. Il est le premier à prendre à bras-le-corps la question de la pédocriminalité dans l’Eglise, même si son action en la matière reste controversée. Réputé conservateur, il tente également d’œuvrer à l’unité de l’Eglise. Il démissionne finalement en 2013, une première depuis huit cents ans pour un pape. Retiré dans un monastère du Vatican, il était malade depuis plusieurs mois et avait perdu l’usage de la parole.

Un héritage controversé

Près de dix ans après sa renonciation, la figure de Benoît XVI ne fait toujours pas l’unanimité, même au sein de l’Eglise catholique. Il faut dire que son parcours témoigne d’une certaine ambiguïté. Lors du concile Vatican II, il fait partie du camp des réformateurs. Pourtant, lors de son pontificat, il offre plutôt une lecture conservatrice des textes hérités du concile, insistant davantage sur la continuité que sur la rupture. Il reste d’ailleurs, pour les milieux conservateurs, une figure tutélaire, une sorte d’anti-pape François.

lesechos.fr

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