Le sport, le football facteur de rassemblement et d’unité
Le sport en général et le football, en particulier lors de la CAN Côte d'Ivoire 2023, transcende les différences et favorise la réconciliation, le changement de mentalité en Mauritanie face aux critiques, avec l'équipe Les Mourabitounes qui a brillé sur le terrain. Dr. Issa Sangaré Yeresso partage son regard unique en tant que prix international de journalisme.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 24-1er-2024 (crocinfos.net)—Seule la passion du sport notamment du football peut réunir, réconcilier une foule de personnes aux conceptions différentes voire opposées. Là où la politique, l’argent et d’autres intérêts opposent, divisent, le sport, le football rapproche, fait asseoir Côte à côte, applaudir, s’embrasser et défendre la même cause. Aux oubliettes les différences et antagonismes politiques, raciaux et ethniques.
La CAN Côte d’Ivoire 2023 est une excellente vitrine de promotion et de marketing politique. Cette CAN m’a permis d’apprécier le changement de mentalité qui s’opère en Mauritanie : J’ai d’abord été choqué par l’ignorance et le complexe de supériorité de certains internautes.
1) Ils se moquent et s’étonnent que la Mauritanie soit en phases finales de la CAN Côte d’Ivoire 2023. Certes ce pays n’est pas une nation de football mais, tous les pays ont une politique de développement du football par la création d’écoles de sports et études. La Mauritanie a progressé dans ce domaine.
2) Ces mêmes ignares étalent sur la toile leur méconnaissance de l’histoire et de la géographie. Ils doutent de l’authenticité de la nationalité des joueurs mauritaniens parce qu’ils ont la peau noire. Historiquement et dans sa géographie la Mauritanie a été constituée par le colon en découpant certains pays africains peuplés de noirs (le Mali, le Sénégal) et d’arabes à la peau blanche. Tous les mauritaniens ne sont pas les boutiquiers de quartiers sans histoires à la peau blanche.
3) Face à ces moqueries de complexés (je souligne que le complexe, qu’il soit de supériorité ou d’infériorité est une tare dont on ne peut être fier) des mauritaniens sont montés au créneau pour affirmer leur fierté pour leur équipe et leurs joueurs noirs. J’ai visité ce pays. C’est un changement de mentalité majeure en Mauritanie ; un pays où l’esclavage dont les reliques sont encore tenaces, n’a été officiellement aboli qu’en 1977. L’équipe de la Mauritanie Les Mourabitounes a fermé le bec aux uns et aux autres ; elle s’est qualifiée pour les 8ème de finale en battant la grande Algérie. Là où des nations dites de football comme le Ghana et la Côte d’ivoire sont recalées dans l’humiliation.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
DR ISSA SANGARE YERESSO, prix international de journalisme Université Aix- Marseille 2, chevalier de l’ordre de la Culture.
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