Les forces de l’ordre s’engagent à ‘’servir’’ sans ‘’brimer’’ (La chronique de Fernand Dédeh)
À Barthelemy Zouzoua Inabo: Nuit froide à Abidjan, rues désertes à l’heure du couvre-feu. Quelques imprudents ou récalcitrants au passage, pas vraiment la porte de l’incivisme. Les habitants de la capitale économique ont plutôt bien intégré l’interdiction de sortir de chez eux, de 21 h à 5 h, dans leur logiciel. D’Abobo au Plateau, en passant par Gesco, Yopougon, Plateau-Dokui, voies dégagées. Les camions de nettoyage, autorisés, étaient visibles pour la salubrité publique. Dans l’ensemble du menu fretin… Le Préfet de police d’Abidjan a d’emblée mis tout le monde à l’aise : sur la fonction de la police : sécurité oui, mais aussi sociale et humanitaire. « Nous devons être fermes mais respecter les droits des citoyens. Notre mission, c’est de les servir, pas de les brimer». La Secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme a bien apprécié. Nous aussi.
Le couvre-feu s’est imposé à ton camarade comme une des mesures pour lutter contre le Coronavirus. J’ai pensé que le ministère de la Santé procédait à la désinfection du territoire quand les Ivoiriens rentraient chez eux. Ce serait bien d’y penser… L’idée de couper les activités de nuit et la circulation des biens et des personnes rompt sûrement la chaîne de transmission du virus… Mais pour l’instant, cela n’arrête pas la progression du virus. Du 11 au 28 mars 2020, la Côte d’Ivoire est passé d’un cas à 140cas officiellement. Dont seulement, trois déclarés guéris. Autant dire, nous devons plus que jamais, respecter toutes les mesures, même contraignantes, décidées par le gouvernement. Comme par exemple, le contrôle de la température de tous ceux qui sortent d’Abidjan aux différents check-points sanitaires. Ça retarde, ça fait grogner mais ça sauve des vies. Vies des voyageurs eux-mêmes mais aussi, vies des personnes à l’intérieur du pays.
J’apprécie la solidarité des Ivoiriens. Solidarité agissante. Chacun offre selon ses moyens à la communauté. Les plus défavorisés d’entre-nous ont besoin de soutien, des produits d’hygiène, des masques. Mais aussi de proximité pour comprendre le message de sensibilisation et respecter les mesures de sauvegarde nationale imposées par les circonstances. Dans plusieurs quartiers, beaucoup ne semblent pas comprendre ce qui est en cours. Beaucoup pensent à un jeu. Ils ne changent pas d’habitudes et d’attitudes.
Cependant, la politisation des dons me gêne énormément. Quelle idée!
Parle à ton camarade ! La vie de la nation est en jeu. Le gouvernement doit la jouer collective et au profit de tout le monde.
C’est quoi ces histoire de « Cadres RHDP de… ». Même devant la menace de mort ? C’est quoi ces histoires de « don du Premier ministre »? C’est quoi ces histoires de « Le ministre… Informe les militants du RHDP qu’il remettra des produits aux services publics » ? C’est quoi ces histoire de « don des cadres RHDP du Tonkpi… »? Ahiaaaa!
Il a appelé à l’union sacrée de tous pour combattre le Coronavirus. Il faut rester dans cette dynamique.
[Opinion] La bataille scientifique et médicale
Le Burkina Faso a mis le pied dans le plat. Essais cliniques à la chloroquine sur 64 personnes pour établir l’efficacité du traitement à la molécule puis le vulgariser. Heureux de ce leadership scientifique dans un pays qui compte à ce jour, 207 cas confirmés, 21 guérisons et 11 décès à ce jour. Un des rares pays où la transparence est de mise.
En Côte d’Ivoire, la bonne nouvelle vient du Vitib, à Grand-Bassam. Le directeur de ce parc technologique annonce la production de la chloroquine dans ses installations. « A ce jour, trois projets d’entreprises pharmaceutiques y ont vu le jour, dont une usine en construction, et deux usines fonctionnelles (PHARMANOVA et AFRICURE). Ces deux entreprises, à elles seules, ont la capacité de produire en un temps record :
– Chloroquine
– Azithromycin : 1 Million de comprimés (250mg et 500mg) par jour
– Paracétamol : 6. ».
Seulement voilà : elles sont en attente de certification de leurs nouvelles installations. Elles ont la matière première stockée. Elles peuvent être opérationnelles à la demande du gouvernement ivoirien.
Cela éviterait « les attentats » observés contre les nîmes à Abidjan. Les Ivoiriens arrachent les « feuilles miracles » soit pour un usage personnel, soit pour la vente sur le marché à prix d’or.
Cela éviterait aussi l’import massif de la chloroquine de l’Inde… Bon, qui cela arrange-t-il, la production des médicaments à Abidjan ? Si vous avez la réponse, je suis preneur…
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