[Lutte contre la corruption] 519 dénonciations et environ 176 milliards FCFA de perte…
Épiphane Zoro Ballo, ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption ((MPBGLC) a fait cas de 519 dénonciations et environ 176 milliards FCFA volatilisé dans la corruption de janvier à décembre 2022.
-Des progrès enregistrés, mais…
Abidjan, le 1er-3-23 (crocinfos.net) Épiphane Zoro Ballo, ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption ((MPBGLC) a dressé le bilan de première année de mise en œuvre du Plan stratégique 2022-2025, et présenté les grands réformes et projets de son ministère conformément à la feuille de route 2023, du gouvernement, mardi 28 février 2023 au siège de la CGECI, sis à Abidjan-Plateau.
À cette Conférence de rentrée solennelle suivie du lancement du prix de la meilleure production journalistique en matière de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption a souhaité de tous ses vœux que « la Côte d’Ivoire devienne un pays où l’intégrité est la norme et la corruption est réduite structurellement.»
‘’Une progression significative’’
En effet, au regard des résultats des Agences de notation comme l’ONG Transparency International, l’Organisation Mo Ibrahim et le MCC, il a affirmé que les progrès ont eu lieu et sont en cours en matière de lutte contre la corruption. « Rappelons que notre pays a connu une progression significative au cours de ces dix dernières années dans le classement de l’ONG Transparency International en passant du 130e rang en 2012 avec un score de 27/100 à la 99e place en 2022 avec un score de 36/100. Autrement dit, la Côte d’Ivoire a surclassé 31 pays grâce aux réformes juridiques et institutionnelles engagées par le Président de la République », s’est réjoui M. Zoro Ballo
Néanmoins, à l’en croire son ministère doit redoubler d’efforts, car pendant que son ministère, les journalistes et la société civile sont engagés sur la voix de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, ‘’il y a des gens qui, tapis dans l’ombre, réfléchissent à d’autres stratégies de contournement pour demeurer des ogres de destruction de notre économie’’. « Nous ne devons donc pas baisser la garde et dormir sur nos lauriers », conseille-t-il.
La lutte contre la corruption est certes difficile et les risques sont énormes, mais son cabinet puise dans les ressources nécessaires pour aller de l’avant afin de la réduire à sa plus simple expression, à défaut de l’éradiquer.
En témoigne la projection sur les réformes et les actions combinées des différents acteurs nationaux impliqués dans la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, qui ont permis d’obtenir des résultats significatifs ces trois dernières années, faite par Mme Yaitan Yarodi Manuella, cheffe de cabinet du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la Corruption.
Tout n’est rose
L’on note, entre autres, l’élection du ministre à la Présidence de l’IACA au cours de la XIe Assemblée des État partis; pour un mandat de un (1) an, allant de novembre 2022 à novembre 2023, l’amélioration de l’IPC de la Côte d’Ivoire en passant de 36 à 37 points sur 100 et gain de 6 places au classement mondial passant de 105e à 99e sur 180 pays (selon l’ONG Transparency Internationale), le passage au vert au niveau des indicateurs de Gouvernance de Millennium Challenge Corporation (MCC).
Mais, tout n’est pas rose et le tableau n’est pas reluisant. Grâce à la mise en place et déploiement du système de prévention et de détection des actes de corruption et infractions assimilées, SPACIA la plateforme a enregistré 519 dénonciations de janvier à fin décembre 2022. « Le potentiel préjudice financier occasionné par les actes de corruption et les infractions assimilées dénoncés est d’environ plus de 176 milliards FCFA de janvier à décembre 2022 », dénonce Mme Yarodi Manuella.
La présente ‘’Conférence de rentrée solennelle’’, en plus de la présentation du plan d’action 2022 du Plan Stratégique et des perspectives 2023, a été l’occasion de mettre en mission plus de 60 professionnels des médias formés par le MPBGLC avec l’appui financier de la GIZ en technique d’investigation, de prendre des engagements en matière de lutte contre la corruption. Ces journalistes ont reçu leur certificat de formation et leur lettre d’engagement.
Mieux, ces engagements seront sanctionnés par « Le Prix de la meilleure production journalistique en matière de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption » dont le jury, qui prononcera une conférence de presse dans les jours à venir, a été présenté officiellement lors de cette cérémonie.
Dr. Maya Schmaljohann, chargée de la coopération à l’Ambassade d’Allemagne, la représentante de l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, l’un des partenaires financiers à cette réforme s’est dite ‘’satisfaite’’ du travail et s’engage à soutenir le MPBGLC.
Les défis et les attentes de la lutte contre la corruption sont importants, et suppose une meilleure coordination des actions et des acteurs engagés dans la lutte contre la corruption.
Il faut rappeler que dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la corruption le 9 décembre 2021, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement de Capacités et de la Lutte contre la Corruption, M. Zoro Ballo, commentant le rapport de l’Ong Social Justice, le représentant local de Transparency International, indiquait ceci : « La corruption fait perdre plus de 1300 milliards FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire.»
Un vrai fléau qui ronge le peuple, augmente sa souffrance et réduit les efforts du gouvernement.
Kpan Charles
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