[Lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire] Que dit ministère de l’Agriculture face à la solution “Le Moses” ?

Abidjan, le 22 septembre 2024 (crocinfos.net) – Bi Irié Benjamin Irié, ingénieur agroéconomiste de classe principale, est un nom respecté dans les cercles académiques et gouvernementaux en Côte d’Ivoire. En instance de soutenance d’un master 2 de recherche en économie rurale, il est également ingénieur d’affaires internationales et chercheur associé du CIRES au sein de l’unité de recherche en économie et sociologie rurale. Il est surtout connu pour être le concepteur de l’innovant modèle éducatif “Le Moses” et pour coordonner divers projets d’application nationale.

Dans une interview récente, Bi Irié Benjamin Irié a révélé que son parcours a été profondément influencé par feu Gon Coulibaly, ancien Premier ministre, qu’il considère comme un mentor. Soutenu par des personnalités éminentes, il a les encouragements du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly et compte sur lui afin d’obtenir une audience  du ministre de l’Agriculture ou son Directeur de cabinet pour lancer effectivement son projet phare visant à combattre la vie chère en Côte d’Ivoire.

Lutter contre le goût de la facilité et la délinquance juvénile

Dans un contexte mondial de crise alimentaire, exacerbé en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, les défis économiques, sociaux et culturels sont nombreux. La majorité de la population peine à subvenir à ses besoins alimentaires, tandis que des problématiques telles que la dépravation des mœurs, le goût de la facilité et la délinquance juvénile sont en hausse.

Bi Irié Benjamin Irié croit fermement que la solution à ces problèmes réside dans une réforme éducative. Selon lui, l’éducation et la formation sont les piliers indispensables pour changer les comportements sociaux et redresser la situation socio-économique actuelle. Ces constats l’ont poussé à développer un modèle éducatif novateur, baptisé “Le Moïse”.

“Le Moses”, pour atteindre les ODD

Le Moses, acronyme pour “Modèle et Système Éducatifs”, se base sur quatre processus éducatifs complémentaires. Trois d’entre eux forment la composante modèle éducatif tandis que le quatrième décrit le système éducatif global. Ce modèle vise à transformer la motivation et le comportement des individus afin de les orienter vers un bien-être collectif et individuel.

Spécifiquement, Le Moses contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD) grâce à un processus structuré en phases. Cela inclut la pré-sélection des bénéficiaires, le ciblage selon les traits de personnalité, le profilage des motivations et la formation continue pour renforcer les capacités. À travers ces étapes, Le Moses se présente comme un outil décisionnel aussi bien pour les gouvernants que pour les citoyens.

Applications du modèle “Le Moses”

Le Moses a été conçu sur une période de 16 ans, entre 2005 et 2021, et a été appliqué avec succès dans divers projets. Entre 2014 et 2017, le modèle a été intégré dans les écoles ivoiriennes via un projet d’éducation à la culture de la paix et de l’entrepreneuriat. Cette initiative visait à consolider l’approche pédagogique tout en évaluant les résultats en termes de suivi-évaluation.

La deuxième application du Moses s’est faite au niveau rural, dans le cadre du Projet de Pôle Agro-Industriel dans la région du Bélier (2020-2021). L’objectif était d’analyser l’impact des mentalités et comportements des agriculteurs sur la production agricole. Le modèle a prouvé que des changements comportementaux peuvent effectivement surmonter des obstacles à la productivité agricole, contribuant ainsi à réduire la cherté de la vie.

Actuellement, une mise à l’échelle du Moses est en cours dans le cadre du Projet de Pôle Agro-Industriel dans le Nord (2PAI-Nord), de 2024 à 2026. Ce projet pilote vise à intégrer le Moses dans un écosystème d’affaires digitalisées, où chaque acteur de la chaîne de valeur du vivrier bénéficie de cet outil éducatif. La SARL Touedouz entreprise coordonne l’ensemble des activités de cette initiative.

Cependant, le directeur général de la programmation, de la planification et des statistiques est resté silencieux, malgré notre demande d’explication sur la manière dont ce projet s’aligne sur les priorités du développement agricole durable, ainsi que sur les actions concrètes que le ministère ivoirien prévoit pour soutenir son déploiement sur le terrain.

L’Impact de Bi Irié Benjamin Irié

Bi Irié Benjamin Irié n’est pas seulement un ingénieur agroéconomiste accompli ; il est aussi un visionnaire doué à transformer la société ivoirienne grâce à une éducation adaptée. Sa carrière illustre un engagement profond envers le progrès social, économique et éducatif. Ses contributions ne se limitent pas au secteur agricole, mais touchent aussi à l’éducation, la culture et la formation des générations futures.

En plus de ses innovations dans l’agriculture et l’éducation, Bi Irié est un écrivain prolifique. Ses œuvres littéraires, telles que “Seinabou, la conquête de la liberté” et “La Raison du Noir”, témoignent de sa passion pour la culture africaine et la quête de valeurs positives dans la société. Ses réflexions poétiques sont régulièrement saluées par des experts tels que le professeur Josué Guébo, qui a présenté une conférence sur son travail.

Bi Irié est prêt à relever le défi

Bi Irié Benjamin Irié incarne une génération d’intellectuels et de praticiens ivoiriens qui utilisent la recherche et l’innovation pour répondre aux défis actuels. Son modèle éducatif, Le Moses, offre une solution claire et mesurable pour façonner des comportements positifs et créer un avenir durable en Côte d’Ivoire. Avec l’appui des autorités et de la société civile, son projet pourrait bien être la clé pour résoudre certains des plus grands défis de notre époque.

“Nous ne pouvons pas changer le monde sans d’abord changer notre manière de penser et d’agir”, déclare-t-il avec conviction.

Charles Kpan