[Marché moderne de Cocody] D’une simple maquette à la réalité : les activités commerciales ont commencé

Fin de la rotation des poulies et des bruits assourdissants des machines et autres moteurs. Ce lundi 12 février 2018, aux environs de 11 heures, le nouveau marché de Cocody, né sur les cendres de celui détruit par un incendie il y a dix ans, donne fier allure. La maquette laisse place à la réalité.

Situé entre l’Eglise Saint Jean et les anciens bureaux de la mairie, l’édifice de trois niveaux a pris toutes ses formes géométriques dans un attelage de béton et d’acier sur une superficie de 8 600 m². Un marché moderne qui  comprend des espaces commerciaux de 1,5 à 80 m², avec au total 290 magasins, 128 étals, 60 box et des bureaux avec ‘’toutes les commodités disponibles pour les intéressés.’’

Au 1^er étage, où les commerçants vendent les prêts-à-porter, la maroquinerie, où il y aussi des salons de coiffure etc. l’espace est ‘’déjà occupé à plus de 85%.’’ Au 2^eme  où on trouve les vendeurs de bijoux, des objets d’art, des habits traditionnels etc.. Ici aussi, les magasins ne chôment pas. Les commerçants ‘’ont déjà réservé plus 75% des espaces’’. Les espaces au rez-de-chaussée où il y a les étals, ‘’toutes les places sont occupées à 100%’’, restent quelques magasins dont l’occupation avoisine les ‘’80%’’. « Je reçois beaucoup de personnes par jour, mais nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde », témoigne le régisseur du marché. À l’écouter, dans moins d’un mois ‘’aucun espace ne sera disponible.’’

Les anciens contacts comme espoir. Depuis que les commerçants occupent le nouveau marché moderne, ils ont un seul langage : ‘’Nous avons gardé nos anciens contacts que nous appelons de temps en temps.’’ Un espoir que tous les occupants du marché gardent. « Depuis je suis ici, c’est vrai que c’est un début, mais mes anciens clients sont en contact avec moi. Quand certains ne m’appellent pas, je les appelle et je leur donne le numéro de mon magasin », indique Sofiani Hamadi vendeur de bijoux. Mme Karamoko Aminata, vendeuse sur l’un des étals au rez-de-chaussée, ne se frotte pas les mains, mais elle ne regrette pas. « Tout début est difficile, mais on reçoit quelques clients. C’est un bon signe », garde-t-elle espoir.

Ce n’est pas encore la grande affluence, mais il y a des signes annonciateurs. « Le marché nous offre tout ce dont nous avons besoin et il est très bien placé. Nous pouvons faire nos emplettes entre midi et deux ou à la descente avant de rentrer », soutient Mme Affoué Chantal, secrétaire de direction dans une entreprise à Cocody, venue faire le marché.

En octobre 2017, le premier responsable de l’entreprise Adam TP, du marché moderne Touma Michaël, avait divisé les cautions des magasins, demi-magasins et box par trois sur instruction du maire. Ainsi, les cautions ont été fixées de 1 à 5 millions FCFA. « Les prix ont été revus à la baisse parce qu’il y a beaucoup de sinistrés parmi les commerçants qui ne peuvent pas payer. Le maire nous a donc demandé de faire le maximum pour eux. Ce que nous avons trouvé comme solution, c’est de fixer ces prix à ce niveau pour permettre à tous les commerçants de Cocody d’entrer dans le marché et de vaquer à leurs occupations. Surtout, les commerçants de Cocody parce qu’ils sont l’âme de ce marché. Il n’y a pas de marché de Cocody sans le marché d’art », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Il a été fait exactement de cette manière pour accueillir le maximum de commerçants vu qu’il y a eu des sinistrés à tous les niveaux. Et, ils se sont dispersés. Donc, l’objectif premier du maire N’Gouan Aka Mathias, c’est de réunir tout le monde dans le même marché et de refaire le marché de Cocody tel qu’il était avant qu’il ne brûle. Et, nous l’avons fait de manière très moderne.»

En attendant la grande affluence, tant des commerçants que des clients, le nouveau marché moderne de Cocody, est une réalité. Les travaux ont été lancés en 2016, entièrement réalisés par l’entreprise Adam TP sous la formule, BOT (Bâtir, Exploiter et Transmettre). Une société privée sise en Zone 3, rue des pêcheurs. C’est elle qui s’est chargée de faire louer les espaces aux commerçants.

Le Montagnard