[MATCA] Une réunion explosive des sociétaires vire à la tension à Treichville

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26 août 2024 (crocinfos.net)—Qu’elle fut mouvementée et tendue, cette conférence de presse tenue le samedi 25 août 2024 par le Collectif des Sociétaires de Taxis Compteurs d’Abidjan (CSTCA). Leur objectif : dénoncer la gestion actuelle de la Mutuelle d’Assurance des Taxis Compteurs d’Abidjan (MATCA). L’événement, organisé au siège du Haut Conseil des Transporteurs de Taxis Compteurs à Treichville, à proximité du Palais des Sports, a failli dégénérer en affrontement entre les participants. Le calme n’a été maintenu que de justesse, alors que les positions se radicalisaient.

Dès l’ouverture, des remous ont secoué l’assemblée, signe que l’ordre du jour, intitulé “Ensemble, sauvons la MATCA”, n’était pas du goût de tous les sociétaires présents. La tension est montée d’un cran lorsque M. Diaby Drissa, président du collectif, a laissé un chauffeur de taxi lire la déclaration liminaire à la place d’un sociétaire. Ce choix a suscité de vives critiques, notamment de la part de M. Koné S., qui a dénoncé une faute grave de procédure. « C’est aux sociétaires, propriétaires des taxis et cotisants de la mutuelle, que la MATCA doit rendre des comptes, pas aux chauffeurs », a-t-il martelé, soutenu par plusieurs autres participants. Face à ces oppositions virulentes, certains ont même réclamé l’annulation pure et simple de la conférence.

Dans une atmosphère électrique, les organisateurs ont tout de même réussi à faire lire leur déclaration, non sans provoquer un véritable chaos verbal. Le passage en force des membres du CSTCA a jeté un froid parmi les journalistes présents, qui ont dû composer avec un climat de crainte palpable.

La séance de questions-réponses n’a finalement pas eu lieu. Les dissidents menaçaient de s’en prendre aux équipements des journalistes, en particulier ceux des chaînes de télévision. Un équilibre précaire s’est installé, permettant un semblant de calme lorsque les opposants ont exigé que leurs déclarations soient également enregistrées et filmées. Quant aux accusations portées contre la MATCA, elles méritent une analyse plus approfondie à venir.

Une correspondance particulière de Thierry Kacou