À mon frère Charles Blé Goudé,
Cher frère, depuis le samedi 26 novembre 2022, tu es de retour en Côte d’Ivoire. Ta venue nous réjouit tous. L’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, toutes obédiences politiques confondues, toutes religions et toutes croyances imbriquées sont heureuses de te revoir. Elles te disent « Ayoka », « Akwaba » « I danssé ».
Cela fait, environ dix (10) années que tu as quitté le pays dans les conditions que l’on sait. Nous ne reviendrons pas là-dessus, car il faut ranger le passé et aller, résolument, de l’avant.
Ce qui importe est que tu sois là, parmi nous, tout resplendissant et rayonnant. Nous ne pouvons que nous réjouir de te revoir dans cet état de forme.
Nous disons merci à la Providence Divine qui t’a gardé infrangible dans le froid, la neige, le givre et si loin de ta terre que tu aimes tant. Frère, pour moi qui te connais si bien, j’imagine la souffrance interne que tu as dû endurer. Heureusement, et cela ne m’étonne pas, tu as fait montre d’une belle résilience. C’est ta nature que de te forger dans la souffrance.
Cher frère, pendant ton absence au pays, il s’est passé beaucoup de choses. Beaucoup de bonnes avancées ont été enregistrées.
Au niveau des infrastructures économiques, le Président Alassane Ouattara, sur les traces de Félix Houphouet Boigny, le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, est en train de transfigurer la Côte d’Ivoire. C’est comme s’il rattrapait un grand retard. Et c’est, à toute berzingue, qu’il fait sortir de terre des réalisations dont toi et moi, nous pouvons nous enorgueillir et léguer à la postérité.
Frère, inutile de te dire que la Côte d’Ivoire est plus que jamais déterminée à préserver la paix et la réconciliation nationale. Les Ivoiriens, toutes tendances confondues, veulent faire de la paix, leur seconde religion. Tu es l’un des puzzles qui manquait, jusque-là. Ton retour ne peut que booster le processus. Je voudrais, donc, t’exhorter à t’y investir pleinement. Tes premiers propos à Yopougon, samedi dernier, m’enchantent déjà. Je sais que tu es un grand PATRIOTE et que tu nous le démontreras davantage.
Frère, en ton absence, j’ai lancé le concept « Balle à Terre » qui fait la promotion du bon ton, de la courtoisie et de la réconciliation à toute attitude belliciste. Je souhaite que tu en épouses tous les principes afférents pour que la pédale douce, tu puisses agir et mener tes actions politiques dans ce contexte nouveau.
Frère, tu as une grande partition à jouer dans la maison Ivoire.
Le chef de famille, le Président Alassane Ouattara qui t’a facilité le retour est disposé à te voir prendre toute ta place dans la concession familiale. Cela aux côtés de ton père Laurent Gbagbo, de ta mère Simone Ehivet Gbagbo et tous les autres comme le Président Bédié qui t’affectionnent et t’aiment tant.
Rassures toi, nous qui sommes tes frères et tes sœurs sommes pleins d’amour pour ta personne. Tout le monde, cher frère, t’ouvrira les bras pour ta réintégration parfaite et totale.
Cher frère, on mesure l’union d’une famille à sa capacité à traverser ensemble les étapes difficiles. Un être sans famille, c’est comme un arbre sans branches. Un des nôtres, en occurrence Guillaume Soro est, également, loin du pays ensemble, plaidons sa cause auprès du Président de la République, notre père à tous, pour qu’il puisse à nouveau humer l’air pur de la Côte d’Ivoire. Cela est possible car ton retour montre que tout est possible.
Cher frère, je sais ton programme très chargé ces jours-ci. Je te souhaite beaucoup de force dans tes activités et ne perds jamais de vue que tu as un rôle important à jouer dans la nouvelle Côte d’Ivoire qui se dessine et se bâtit sous nos yeux.
Bon retour, cher frère
Frédéric Konan Kouadio