Procès trafic de cocaïne en Côte d’Ivoire, plaidoiries des avocats de la défense, ce mardi (chronique)
Aujourd’hui, mardi 16 avril 2024, ce sont les plaidoiries des avocats de la défense dans le procès pour trafic de cocaïne en Côte d'Ivoire. Fernand Dédeh suit avec beaucoup d’intérêt cette actualité judiciaire de près. Il aborde d’autres sujets d’actualité dans sa chronique du jour.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 16-4-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: trafic de cocaïne en Côte d’Ivoire, les réquisitions du ministère public sont tombées ce lundi 15 avril 2024 au Pôle pénal, économique et financier : 10 ans de prison et 10 millions pour les principaux membres du réseau de Miguel Devesa. Un seul prévenu a été déclaré non coupable. Ce mardi, les plaidoiries des avocats de la défense. Football, Ligue des champions, UEFA,
La Procureure numéro 1 est debout face aux prévenus. Elle plante d’entrée le décor : « L’Afrique de l’Ouest est confrontée au défi croissant du trafic de la drogue.”
Elle fait noter que l’enquête sur le trafic de cocaïne en Côte d’Ivoire a duré plusieurs mois et a nécessité d’importants moyens logistiques. Elle a été menée en collaboration avec les partenaires internationaux. Elle a également précisé que dix-sept (17) personnes ont bénéficié d’un non-lieu. Puis, première frappe : « Pour tous ceux qui comparaissent devant le Pôle pénal, des charges suffisantes ont été retenues contre eux par le juge d’instruction. »
Notamment, le trafic international de drogue, association de malfaiteurs, la complicité de trafic international de drogue.
Le procureur numéro 1 a ensuite décrit le rôle de chaque prévenu dans l’affaire en cours. Douche froide dans la petite salle d’audience.
Une banale affaire a permis de mettre fin aux activités criminelles des trafiquants de drogues. Au départ, étaient le Colombien Valencia et dame Sako, à Koumassi Poto-Poto. Une nuit de jeux de jambes. Le lendemain, la dame réclame plus d’argent que convenu. Son homme d’un soir refuse de payer. Des bruits, des coups, des blessures. Les voisins alertent la police. Elle arrive et découvre un appartement qui intrigue. Les spécialistes de la Stup arrivent sur les lieux. L’enquête démarre. Perquisitions des lieux, saisie des téléphones… Les enquêteurs font parler les téléphones et tout s’enchaine. Les pièces du puzzle tombent une à une.
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La Procureure 1 a établi le rôle de chacun des prévenus, avant de conclure : « Mme la Présidente, le Parquet vous présente fièrement le Colombien qui a fait venir la drogue, Valencia, Miguel Devesa, le professionnel, Ouattara César, bras-droit de Devesa, le lien entre Devesa et les autorités de la ville de San-Pedro. »
La Procureure 2 prend le relais pour enfoncer le clou et énoncer les peines requises. Personne n’a échappé au couperet sauf le lieutenant de police Bakayoko Lamand Al Hassane qui a bénéficié d’un non-lieu. Dix (10) ans de prison pour la bande à Deveza et 10 millions d’amendes.
La société Pasta et Pizza condamnée à payer 100 millions FCFA, cinq (5) ans de prison requis pour Marcelle Akoué et 50 millions d’amendes pour complicité, Dago Yannick, 36 mois de prison et 10 millions d’amendes pour complicité.
Concernant le chef d’accusation pour fraude fiscale, Coco Mauricio, Dominique Amata, 911 Security, Italia Services, 24 mois de prison requis et 30 millions d’amendes pour chacun. Le parquet a requis pour Hussein Taan, 100 millions d’amendes pour le trafic de drogue et 30 millions pour la fraude fiscale.
Avant les réquisitions du Parquet, la partie civile a réclamé des dommages et intérêts de 73,4 milliards aux prévenus dont 60 milliards FCFA pour le chef du réseau, Miguel Devesa. « La Côte d’Ivoire est une victime », a déclaré l’avocat de l’État de Côte d’Ivoire.
Les avocats de la défense entrent en’ scène ce mardi pour les plaidoiries.
Du football au programme ce mardi. Le PSG au Nou camp. Combat épique.
La chronique de Fernand Dédeh
